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incendiaires qui le troublaient depuis longtemps.

À la chute du gouvernement directorial, le premier Consul le nomma commandant d’armes de la place de Bitche le 1er vendémiaire an IX.

Créé membre de la Légion-d’Honneur le 10 frimaire an XII, il devint officier de l’Ordre le 26 prairial suivant, puis chevalier de l’Empire le 23 juillet 1810.

Il commanda pour la dernière fois la place de Bitche pendant le blocus au 1er janvier 1814, époque à laquelle il fut confirmé dans ce commandement par le maréchal duc de Valmy, commissaire du roi.

Nommé chevalier de Saint-Louis le 29 septembre de cette année, il fut remplacé le 16 mai 1815, obtint presque aussitôt sa retraite, et mourut le 22 novembre 1834.

NEUMAYER (Maximilien-Georges-Joseph)

né à Neuhausen, près Worms, ex département du mont Tonnerre, aujourd’hui grand duché de Hesse, le 1er avril 1789. Il entra en 1807 à l’école de Fontainebleau, d’où il passa à celle de Saint-Cyr ; et en 1809, dans le 6e d’infanterie légère, en qualité de sous-lieutenant.

Après avoir fait une campagne en Allemagne, son régiment passa en Espagne où le jeune Neumayer ne tarda pas à se signaler. Le 18 juillet 1810 il s’empara d’une pièce de canon, sur le glacis de la ville d’Almeida (Portugal), dans une sortie que fit la garnison. Peu après il fut blessé d’un coup de feu à l’affaire de Buraco et mérita par sa belle conduite l’épaulette de lieutenant.

Le 12 avril 1813, à la tête d’une compagnie de carabiniers, il enleva et passa le premier le point retranché de la Horaduda sur l’Èbre, et culbuta trois compagnies qui la défendaient. Le 30 mai suivant, il se précipita avec sa compagnie au milieu du bataillon d’Artola (en Biscaye), lui fit mettre bas les armes et ramena 300 prisonniers. Enfin, le 29 juillet, il débusqua avec deux compagnies un bataillon anglais et se rendit maître, à l’arme blanche, des crêtes des Pyrénées qui dominent le val Carlos. Ces divers faits furent mis à l’ordre du jour de l’armée et méritèrent à M. Neumayer la croix de la Légion-d’Honneur et le grade de capitaine. Il avait été blessé d’un coup de feu dans la dernière action.

À peine remis de sa blessure, il se trouva au combat sous Bayonne (10 décembre 1813), où il eut le bras gauche cassé d’un coup de feu. Mais il suivit le mouvement de retraite de l’armée et put se trouver en ligne à Toulouse, où il combattit vaillamment, et reçut une blessure d’autant plus grave que la balle l’atteignit au même bras qui avait été fracturé quatre mois auparavant.

Mis en non-activité en 1814, M. Neumayer fut, pendant les Cent-Jours, nommé capitaine adjudant-major au 8e bataillon de la garde nationale mobilisée du département du Bas-Rhin. Les désastres de Waterloo le rejetèrent dans les cadres de la non-activité jusqu’en 1820. À cette époque, il entra dans la légion des Bouches-du-Rhône (6e d’infanterie de ligne) en qualité de capitaine, et fit plus tard la campagne d’Espagne pendant laquelle il fut nommé chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis, et de celui de Saint-Ferdinand (2e classe).

À sa rentrée en France, il fut promu au grade de chef de bataillon au 22e de ligne.

À la suite de la Révolution de Juillet, il fit la campagne de Belgique et fut honorablement cité dans les rapports du maréchal Gérard et créé officier de la Légion-d’Honneur et chevalier de l’ordre de Léopold.

Envoyé en Afrique en 1835 en qualité de lieutenant-colonel de la Légion étrangère,