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le 14 juillet, il devint ensuite capitaine-lieutenant de la 1re compagnie des mousquetaires.

Le général Nansouty mourut à Paris, des suites de ses blessures et des fatigues de la guerre, le 12 février 1815.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Est.

NARBONNE-LARA (Louis), chevalier, puis comte de

né à Colorno, dans le duché de Parme, en 1755, d’une famille distinguée. Sa mère fut dame d’honneur de madame Adélaïde. M. de Narbonne embrassa de bonne heure la carrière des armes. Il servit dans l’artillerie, dans les dragons, et fut colonel du régiment de Piémont. Commandant en chef des gardes nationales du Doubs en 1790. Il conduisit à Rome les tantes de Louis XVI. Général de brigade nommé par le Roi. Ministre de la guerre du 6 décembre 1791 au 9 mars 1792, il visita les frontières pendant son ministère, et fit, à la suite de ce voyage, un brillant, rapport à l’Assemblée législative sur les ressources militaires de la France ; il organisa trois armées sous les ordres des généraux Rochambeau, Luckner et La Fayette. Décrété d’accusation après le 10 août, il se retira à Londres d’où il écrivit à la Convention pour lui demander un sauf-conduit afin de venir assumer sa part de responsabilité dans les actes du gouvernement de Louis XVI. Cette dangereuse faveur lui fut refusée.

Général de division en 1809, il remplit plusieurs missions diplomatiques, fit la campagne de Russie en qualité d’aide-de-camp de Napoléon ; fut ambassadeur à Vienne en 1813, puis commandant de la place de Torgau, où il mourut le 17 novembre 1813.


NARP (comte de)

né le 19 avril 1786, entra au prytanée de Saint-Cyr en 1801, et demanda, l’année suivante, à entrer à l’école militaire de Fontainebleau.

Il fut interrogé par le premier Consul qui se trouvait en inspection à Saint-Cyr, et admis comme élève. Bonaparte fit personnellement les frais du trousseau.

Sorti de l’école comme sous-lieutenant en 1804, M. de Narp fit plusieurs campagnes avec le 101e régiment de ligne.

Il se distingua à la prise de Capri, passa en Espagne en 1811, fut blessé et fait prisonnier à la bataille des Arapyles, conduit dans les cachots de Lisbonne, puis en Angleterre, jeté sur les pontons, puis enfermé dans les prisons de Plymouth, et enfin envoyé en cautionnement, sur parole à Oswestry (Shropshire).

Rentré en France en 1814, M. de Narp rejoignit le 101e régiment, fit la campagne de 1815 à la suite de laquelle il revint dans ses foyers ; mais à peine y était-il qu’il reçut ordre d’entrer dans la Garde royale. En 1820, il passa dans le 1er léger en qualité de chef de bataillon ; et fut nommé, en 1823, lieutenant-colonel du 64e que l’on organisait à Lille, et, en 1829, colonel du 54e qui se trouvait en Morée.

M. de Narp était à Grenoble au moment de la Révolution de 1830. Il refusa de prendre la cocarde tricolore et faillit être victime de la fureur populaire.

Rentré dans la vie privée, il ne reprit du service qu’en 1833 et fut envoyé en Belgique par ordre du gouvernement. En y arrivant, il fut fait général de brigade par le roi Léopold qui le nomma inspecteur général d’infanterie, gouverneur militaire du Brabant et commandant chaque année une division militaire de 15 à 18.000 hommes.

À la paix avec la Hollande, Léopold ayant remercié les officiers français envoyés pour former l’armée belge, M. de Narp fut rappelé en France et fut chargé du commandement de la Dordogne.

M. de Narp fut nommé chevalier de la