Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

maison du roi et obtint un grade supérieur.

Lieutenant-colonel du 2’ dragons à la fin de 1815, Mornay obtint en 1833 le commandement des dragons de la Manche qui devinrent le 7e régiment de cuirassiers.

Après avoir exercé pendant douze années consécutives les fonctions si importantes de colonel, Léonce de Mornay fut nommé maréchal de camp le 31 décembre 1835.

Dix ans après, en 1845, le grade de lieutenant-général lui fut conféré.

Excellent officier de cavalerie, rapide manœuvrier, versé dans tous les détails du métier, le général de Mornay était naturellement indiqué pour le commandement des camps de manœuvre ; aussi fut-il, à plusieurs reprises, appelé à la tête du camp de Luné ville ; c’est en qualité de commandant en chef du camp que le général de Mornay présida aux essais tentés pour la réforme des manœuvres de la cavalerie. Le général deMornuy est mort en janvier 1849 dans sa 57° année.

MORTIER (EDOUARD-ADOLPHE-CASIMIR-JOSEPH)

duc de Trévise, maréchal de France, né à Cambrai (Nord) en 1768, était fils d’Antoine-Charles-Joseph Mortier, député aux États généraux. Il entra comme capitaine dans le 1" bataillon des volontaires du Nord. Il eut un cheval tué sous lui à l’affaire de Quiévrain et donna des preuves de sa valeur aux batailles de Jemmapes, de Nerwinde, à Sellemberg près de Louvain. Pendant le blocus de Valenciennes, il se maintint pendant six heures sur la rivière de Per-sian avec 150 hommes, après l’évacuation du camp de Famars. Il fut nommé adjudant-général à Hondscoote, en octobre 1793. Blessé au moment où il s’emparait du village de Dourlers, il se signala de nouveau à Mons, à Bruxelles, à Louvain, à Fleurus. En 1794, sous le géné-

ral Kléber, il s’empara du fort Saint-Pierre, et se trouva, sous les ordres de Marceau, au passage du Rhin à Neu-wied. En 1796, il eut le commandement des avant-postes de l’armée de Sambre-et-Meuse sous le général Lefebvre. Il se signala à Altenkirchen, à la bataille de Friedberg, enleva les hauteurs de Wil-dendorf et fit 2.000 prisonniers ; s’empara de Grossen, fit capituler Francfort, enleva de vive force Gemmunden, où il fit un grand nombre de prisonniers et prit quinze bateaux chargés de munitions de guerre, et enfin força le général Wartensleben à opérer sa retraite sur Bamberg. Au combat d’Hirschied, à Ehmanstadt, Mortier donna des preuves de la plus grande valeur. Dans le fort de Rotbemberg, dont il s’empara, il trouva 60 pièces de canon. Promu au grade de général de brigade en 1799, il concourut puissamment à la prise de Lieptengen. Général de division le 27 septembre 1799, il alla commander la 4e division à l’armée d’Helvétie. Il combattit avec distinction dans les différentes affaires qui précédèrent et suivirent la prise de Zurich, et seconda Mas-séna à opérer l’entière expulsion de l’ennemi du territoire helvétique. Il participa ensuite aux opérations militaires qui eurent lieu contre les Autrichiens dans le pays des Grisons. Un arrêté du gou- ; vernement consulaire l’appela bientôt au ; commandement des 15e et 16e divisions ’ militaires, dont le chef-lieu était Paris. En 1803, le général Mortier fut chargé par le premier Consul du commandement de l’armée destinée à s’emparer du Hanovre. Il traverse le Waal avec 14,000 hommes, bat les troupes hanovriennes et force le feld-marécal Waldomen à signer, le 3 juin, à Sublingen, une convention qui rendit les Français maîtres de tout l’Électorat. Il reçut du premier

MOR

(