Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/335

Cette page n’a pas encore été corrigée

ordre de déclarer, de la manière la plus positive, que Sa Sainteté, déjà étonnée de l’occupation d’Ancône, sans en avoir été prévenue en aucune manière, ne l’était, pas moins des demandes faites.pour un approvisionnement de siège, d’entretien journalier de - troupes, de fournitures d’hôpitaux0, etc.

« Enfin, qu’il ne serait rien fourni aux troupes étrangères restées sur son territoire au delà du 27.brumaire, épo-. que à laquelle le passage de l’armée de Naples, dans ses États, devait être entièrement effectué. Le surintendant pontifical me. fit aussi connaître qu’il avait ordre de cesser toute « spèce de fournitures, à compter du même jour.

« S. E. le cardinal Fesch, ministre de S. M. l’Empereur et roi près le Saint-Siège,.m’écrivit en même temps que le Saint-Père, profondément affligé de l’occupation d’Ancône, était dans l’impossi-lité absolue de se prêter en rien aux besoins des troupes, et qu’il donnait ordre à son gouverneur à Ancône de protester de la manière la plus formelle contre toute réquisition que je serais dans le cas de faire.

« Cependant’il fallait assurer tous les services, commencer les travaux de la place ; l’artillerie était dans le plus mauvais état ; il n’y avait rien dans les magasins du génie : tout était à faire, et je ne pouvais compter sur d’autres moyens que ceux que je prendrais sur les lieux.

« Cependant, sur de nouvelles insistances, M. le délégué apostolique autorisa la’ députation à faire des avances pour subvenir aux dépenses des travaux de la place et des troupes ; il proposa de les faire rembourser au moyen d’une réquisition que j’adresserais aux receveurs de la-Marche d’Ancône et du duché d’Urbin ; il fixa lui-même les sommes à payer par chacun des receveurs et se rendit garant de leur rentrée.