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coûta à l’Angleterre 7,000 hommes et 3 millions sterling. Cette appréciation résulte des débals qui ont eu lieu e

dans les deux chambres du parlement anglais.

Le coup de main de Flessingue avait vivement préoccupé T’Empereur ; en 1811, il alla lui-même inspecter l’escadre de l’Escaut. Une dotation de 20,000 francs de rente et son élévation au grade de grand officier de la Légion-d’Honneur prouvèrent à Missiessy qu’il était aussi satisfait du présent que du passé. Son escadre se composait alors de 17 vaisseaux. L’année suivante, plusieurs bâtiments sortirent encore des chantiers d’Anvers, et l’amiral, à cette occasion, fut nommé grand-croix de l’ordre de la Réunion.

Les événements de 1813 et 1814 amenèrent.sur Anvers les Prussiens et les Anglais réunis. La ville fut bombardée, et l’incendie menaçait la flotte française réunie dans ce port. Missiessy l’en préserva par l’habileté de ses mesures.et il ne désarma que sur l’ordre du roi. Il se rendit alors à Paris, et vint offrir à Louis XVIII sa soumission et ses services.

II fut nommé grand-croix de la Légion-d’Honneur.

En 1815, à la nouvelle du débarquement de Napoléon, les officiers de marine présents à Paris formèrent une compagnie dont Missiessy eut le commandement. Le 20 mars, il donna sa démission, et il ne reprit du service qu’au mois de juillet suivant, en qualité de préfet maritime à Toulon, et, l’année suivante, il reçut le titre de commandant de la marine. Commandeur de Saint-Louis à cette dernière époque, il devint grand-croix de l’Ordre en 1823, et l’année suivante, il fut nommé vive-président du conseil d’amirauté qui venait d’être créé.

Charles X l’éleva à la dignité de chevalier-commandeur de l’ordre du Saint-Esprit le 2 juin 1827. Admis à la retraite par ordonnance royale du 23 avril 1832, il est mort le 2-4 mars 1837, dans la ville qui l’avait vu naître.

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

MOLETTE (JEAN-BAPTISTE)

baron de MORANGIÈS, né au Mas, arrondissement de Brioude (Haute-Loire), le 2t novembre 1758, entra comme cadet au régiment de Languedoc lé 15 juin 1775, et passa sous-lieutenant au même corps le 27 août 1778.

Lieutenant le 29 décembre 1785, il fut nommé capitaine dans le régiment de la Sarre, devenu 51e le 12 janvier 1792.

Il fit les campagnes de 1792, des ans II, III et IV, à.l’armée d’Italie, et commanda comme capitaine et chef de bataillon provisoire lel" bataillon formant l’avant-garde de la division Masséna. Molette reçut un coup de feu au siège de Milan.

Il se distingua en plusieurs occasions par sa bravoure, et fut fait chef de bataillon sur le champ de bataille par le général en chef Bonaparte, à la bataille de Caldiero en l’an V. A l’affaire de Brescia, après des prodiges de valeur, il tomba au pouvoir des Autrichiens. Échangé, il passa en Suisse, commandant toujours un bataillon de grenadiers de l’avant-garde, sous les ordres du général Pigeon.

Nommé chef de la 18’ demi-brigade de ligne, il s’embarqua avec Bonaparte pour l’Égypte, et fit toutes les campagnes d’Orient, jusqu’à la rentrée de l’armée en France. Molette fit preuve d’une grande intrépidité dans les glorieux combats que les Français eurent à soutenir, et versa souvent son sang pour la patrie.

Au siège de Saint-Jean-d’Acre, il reçut