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divisions militaires.

Mis en non-activité le 1" septembre 1814., on l’admit à la retraite le 24 décembre de la même année.

Le général Michaud fut compris dans le cadre de réserve de l’état-major général le 7 février 1831, fit valoir ses droits à la retraite à compter du’ 1er mai 1832, conformément à l’ordonnance du 5 avril précédent, et mourut le 19 septembre 1835.

Son nom est gravésurl’arc de triomphe de l’Étoile, côté Est.

MICHEL (CLAUDE-ÉTIENNE, comte)

naquit le 3 octobre 1772 à Pointre (Jura), où son père exerçait la profession de médecin.

Entré dans le 3e bataillon de volontaires de son département le 1er octobre 1791, sergent-major le 15 du même mois, sous-lieutenant le 4 mars 1792, il devint lieutenant et capitaine les 22 août et 6 octobre suivants dans le 96e régiment d’infanterie, qui forma successivement les 147e, 49e demi-brigades et 24e régiment de ligne.

Employé au cordon établi sur les frontières de la Suisse en 1792, il tomba au pouvoir des Prussiens le 5 mars 1793 à Remderkerm (armée du Rhin). Échangé le 3 messidor an III, il rejoignit son corps, et se signala à l’avant-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse.

Chef de bataillon le 9 vendémiaire an IV, il passa en Corse et fit ensuite partie de l’expédition d’Irlande et de l’armée gallo-batave.

Le 10 vendémiaire an VI, il reprit à la baïonnette, sur les Anglo-Russes, le village de Schoorldam (Nord-Holland), s’y maintint pendant toute la journée malgré les efforts de l’ennemi, et fut blessé à la fin de l’action.

Pris par les Anglais le 6 vendémiaire an VII, il fut de nouveau échangé le 15 frimaire suivant.

Le 10 vendémiaire an VIII, à la bataille d’Egmond-op-Zée, il eut le bras droit cassé d’un coup de feu.

A la bataille de Nuremberg, le 27 frimaire an IX, il chargea à la tête de son bataillon, fort de 400 hommes, une colonne de 4,000 Autrichiens, la culbuta et lui fit un grand nombre de prisonniers: il reçut pendant l’action un coup de feu au bras gauche.

Major du 40e de ligne le 30 brumaire an XII, et, le 4 germinal, membre de la Légion-d’Honneur, ses services à la bataille d’Austerlitz lui valurent, le 6 nivôse an XIV, le grade de colonel et son admission, en qualité de major, dans le 1er régiment de grenadiers à pied de la vieille Garde, le 1er mai 1806.

Colonel de ce régiment, le 16 février 1807, en récompense de sa conduite à léna et à Eylau, il combattit à Friedland, et partit pour l’Espagne après le traité de Tilsitt.

Au combat de Burgos, le 10 novembre 1808, il montra la plus grande valeur; aussi l’Empereur lui donna-t-il le 16 du même mois la croix d’officier de la Légion-d’Honneur et le titre de baron de l’Empire.

Rappelé à la grande armée d’Allemagne en 1809, il assista aux batailles d’Ekmühl, d’Essling et de Wagram.

Nommé général de -brigade le 24 juin 1811, il fit les campagnes de 1812, 1813 et 1814, en Russie, en Saxe et en France.

En 1813, l’Empereur le décora de la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 6 avril, de la Couronne de Fer le 16 août, et le nomma, le 20 novembre, général de division.

En 1814, le 3 février, aux Maisons-Blanches, il chassa l’avant-garde commandée par le prince de Lichtenstein. Le lendemain, soutenu par les dragons du général Briche, il surprend les alliés à Saint-Thiébaud, et, malgré les forces