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téorologiques, les difficultés de toute espèce, l’aspect même de l’ennemi rangé en bataille pour les recevoir, n’épouvantèrent point le général français et ne le firent point renoncer à l’entreprise qui lui était ordonnée.

Il poussa les travaux avec tant d’ardeur, qu’ils étaient à peu près terminés à la fin de pluviôse. Les deux partis se livraient journellement des combats avec des succès divers, mais toujours glorieux pour nos troupes.

À l’affaire du 6 germinal, Michaud combattit avec la bravoure d’un soldat, et eut la jambe fracturée d’un coup de biscaïen. Dangereusement malade des suites de cette blessure, il se vit obligé de quitter l’armée et d’en remettre le commandement au général Kléfter, pendant l’absence du général en chef Pi-chegru.

Le 16 nivôse an IV,. Michaud passa à l’armée de Sambre-et-Meuse, fut admis au traitement de réforme le 25 pluviôse aii V, et cessa ses fonctions le 28 germinal suivant.

Appelé au commandement de la 13° division militaire le 21 vendémiaire an VI, il purgea le pays qui lui était confié, des bandits qui l’infestaient, et parvint à empêcher les Anglais d’y pénétrer. Le 18 messidor an VII, on lui confia par intérim le commandement de l’armée d’Angleterre.

Mis en disponibilité le 12 brumaire an VIII, le général Michaud fut employé à l’armée d’Italie le 27 ventôse de la même année. Il fit d’abord le blocusde la place de Savone, qui lui fut remise en exécution du traité de Marengo.

Après avoir quitté cette position avec une partie de ses troupes, il se rendit à Gênes, où les Autrichiens lui remirent également, en vertu du même traité, les forts dont ils étaient en position. Mi-f ! |haud venait de chasser les Anglais du

golfe de la Spezzia, lorsque le général en chef Masséna le chargea, en messidor, de commander deux divisions de l’aile droite. Au mois de fructidor, il eut le commandement de la réserve.

Placé momentanément à l’avant-garde, on le vit.coopérer à tous les succès obtenus par les différents corps depuis le passage du Mincio. A celui de l’Adige, il arrêta, battit et mit en fuite une colonne de 4,000 hommes, qui tentait de remonter la rivière pour soutenir les corps qui avaient pris position sur l’Adige ’ supérieur, et qui furent eux-mêmes bientôt contraints de rétrograder. Il attaqua ensuite l’ennemi à Castel-Franco, le mit en pleine déroute, le poursuivit jusqu’à Salva-Rosa, et lui fit 800 prisonniers. Enfin, au moment de l’armistice, il reprit le commandement de la réserve, et bloqua la place de Mantoue, qui lui fut rendue par les Autrichiens, en conformité du traité d’Amiens.

Le 12 messidor an IX, on le chargea de commander l’aile gauche de l’armée d’Italie, qu’il ramena du Vicentin dans la République cisalpine.

Nommé inspecteur général d’infanterie le 8 ventôse an X, il obtint la décoration de membre de la Légion-d’Hon-neur le 19 frimaire an XII, puis celle de commandeur de l’Ordre le 25 prairial suivant. Appelé au commandement des troupe ; stationnées en Hollande, le 26 fructidor an XIII, le général Michaud devint gouverneur des villes Anséatiques au mois de novembre 1806, assista au siège de Dantzig, en mars 1807, commanda par intérim la place de Berlin au mois d’août, eut le commandement du corps des Bavarois et Wurtembergeois dans le mois de septembre suivant, fut gouverneur de Magdebourg le 20 février 1808, et enfin inspecteur général d’infanterie dans les 13e, 14e et 15e