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la campagne des Antilles dans le 39e régiment. De retour dans sa patrie, il fut nommé chef d’escadron au 7° régiment de hussards le 22 brumaire an II, devint colonel du 10° un mois après, puis général de brigade le 28 brumaire an III.

L’illustre pacificateur de la Vendée, Hoche, dont il fut le chef d’état-major, lui prodigua les témoignages les plus éclatants de son estime et de son amitié.

En l’an VIII, ayant passé à l’armée d’Italie, le général Mermet combattit avec distinction sur la rive gauche de la Stura, fut blessé à l’affaire de Molino, se signala de nouveau au village de Vallégio, fut nommé le 23 vendémiaire an XII membre de la Légion-d’Honneur, commandeur de cet Ordre le 25 prairial de la même année, et attaché à l’arrondissement électoral de Nîmes.

Devenu général de division le 12 pluviôse an XIII, l’Empereur lui conféra le titre de baron en 1809, et lui donna l’ordre de se rendre en Espagne, où il se fit particulièrement remarquer à l’attaque de Villaboa. Après avoir battu les Anglais au village d’Elvina, on le vit déployer la même.valeur au siège de Ciudad-Rodrigo, dont la capitulation eut lieu le 10 juin 1810.

Commandant de la cavalerie de l’armée de Portugal en 1813, le général Mermet soutint, en 1814, sa brillante réputation de bravoure à l’affaire du Mincio, fut nommé, au retour des Bourbons, inspecteur général de cavalerie dans les 6e’, Ie et 19e divisions militaires, chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814, enfin grand officier de la Légion-d’Honneur le 23 août de la même année.

Il était à Lons-le-Saulnier le 13 mars 1815, lorsque le maréchal Ney le chargea de se rendre à Besançon pour en prendre le commandement au nom de Louis XVIII.

Le 14, au moment de. partir pour sa destination, le maréchal le fit prévenir qu’il avait d’autres ordres à lui donner, et lui enjoignit le même jour d’aller à Besançon pour y commander au nom de l’Empereur. Il lui ordonna ensuite de garder les arrêts, parce qu’il avait refusé d’obéir à cette injonction.

Lors de la seconde Restauration, le général Mermet fut rappelé aux fonctions d’inspecteur général de la cavalerie, devint gentilhomme du roi en 1821, aide-de-camp de Charles X en 1826, et mourut le 28 octobre 1837, à l’âge de 65 ans.

MESLIN (JACQUES-FELIX)

né à Brique-bec le Ie’ mars 1785, entra au service dans la 38e demi-brigade le 12 brumaire an X. Parti soldat, il fut nommé sous-liéutenant le 26 mai 1809, à la suite de l’affaire d’Essling, où il se distingua. Chargé à Wagram du commandement de la batterie d’artillerie régimentaire, il couvrit et protégea l’artillerie de la Garde, et eut deux chevaux tués sous lui. L’ennemi dirigea sur sa batterie qui lui faisait le plus grand mal une telle masse de feu, qu’il parvint à la démonter et à faire sauter les caissons.

En 1812, il se distingua devant Polostk, comme capitaine adjudant-major, et reçut la croix d’officier pour avoir chargé à la tête du régiment sur une batterie de huit pièces qu’il enleva. Dans les journées des 18, 19 et 20 octobre, il gagna le titre de chef d’escadron. Depuis le passage de la Bérésina il fit constamment partie de l’arrière-garde du général Maison, et repoussa souvent les Russes.

L’habileté et la bravoure qu’il déploya en 1813, à Willensbourg-sur-1’Elbe, lui valut les éloges de l’Empereur qui accorda à son bataillon un grand nombre de récompenses.

Arrivé à Dresde la veille de la,grande bataille, il était en ligne avec son bataillion