Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/274

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le 2 brumaire an IV, il eut le pied démis par suite de la chute de son cheval qui venait d’être tué sous lui. Le 18 fructidor de la même année, il contribua à dégager les troupes qui se trouvaient cernées à Immerstadt et Kemplen.

Le 3 brumaire an V, il soutint bravement la retraite devant Huningue et fut blessé d’un coup de feu au bras droit. Le 12 ventôse, une division française, commandée par le général Schauenburg, s’avançait sur Berne ; les troupes suisses s’opposaient à sa marche avec une valeureuse opiniâtreté ; après un combat de six heures, elles se retranchèrent sous les murs de la ville. Marulaz, à la tête du 8" de hussards, les chargea avec résolution jusqu’aux portes de la place et leur tua ou fit prisonniers une grande quantité d’hommes ; les pertes qu’il fit éprouver à l’ennemi décidèrent la victoire, et Berne ouvrit ses portes.

Nommé chef de brigade le 3 nivôse an VII, il fit des prodiges de valeur les 16 et 20 prairial suivant à Zurich. Le 27 du même mois, après avoir pénétré dans le camp ennemi, y avoir jeté l’épouvante et la mort et avoir fait prisonniers 400 hommes, il fut blessé grièvement de cinq coups de feu, tous dans la poitrine, un seul lui traversa le corps de part en part en lui brisant deux côtes.

Le premier Consul, informé des services rendus par le chef de brigade Marulaz, lui décerna un sabre d’honneur par arrêté du 1" germinal an IX. Le 20 floréal de la même année, il força l’ennemi à repasser précipitamment la Salza après avoir éprouvé des pertes considérables. Le 22. il passa lui-même cette rivière et fit beaucoup de mal à l’ennemi. Enfin, le 23, devant Salzbourg, il déploya une bravoure au-dessus de toute éloge, pendant un combat qui dura neuf heures.

Employé en l’an XII et en l’an XIII à l’armée des côtes de l’Océan, il fut classé comme membre de droit dans la 5" cohorte de la Légion-d’Honneur et en fut nommé commandant le 25 prairial an XII.

Élevé au grade de général de brigade le 15 ventôse an XIII, l’Empereur lui confia le commandement du département de la Haute-Saône (6e division militaire) le 21 du même mois, et l’appela à celui d’une brigade de cavalerie de la grande armée le 2 vendémiaire an XIV. -

Le A janvier 1807, il entra dans Ostrolenka et y fit 200 prisonniers. Le 6 février, en arrière d’Eylau, il chargea les Russes avec vigueur, leur tua 110 hommes, leur prit trois pièces de canon, et fit 700 prisonniers. Le lendemain, il se porta sur le flanc droit de l’armée russe, et, par cette manœuvre hardie, la força d’abandonner la ville d’Eylau.

A la bataille du 8, il exécuta plusieurs belles charges qui contribuèrent beaucoup au succès de la journée. Le 9, à Domnau, il fit 300 prisonniers prussiens et se saisit d’une grande quantité de bagages, de vivres et de munitions. Le 17 juin de là même année, en avant de Labiau, il chargea l’arrière-garde ennemie, lui tua un grand nombre d’hommes et fit 5,000 prisonniers. Après la paix de Tilsitt, le général Marulaz rentra en France et fut employé dans la 10eme division militaire. L’Empereur le créa baron le 7 décembre 1808, et lui donna le commandement d’une brigade de cavalerie au corps d’observation de l’armée du Rhin le 4 avril 1809.

Il fit, à la tête de ce corps, la campagne d’Allemagne, durant laquelle il s’empara d’un grand nombre de bagages et d’environ 6,000 prisonniers. A la bataille d’Essling, il fut blessé d’un coup de feu à la cuisse droite. A Wagram, il enleva 11 pièces de canon.

L’Empereur, satisfait des services de Marulaz, l’éleva au grade de général de division par décret du 12 juillet 1809, et