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l’attaque dirigée du côté de Beja, de Montemor et de l’Aqueduc, Margaron balaya devant lui tout ce qui s’opposait à son mouvement sur les portes de la ville ; n’ayant pu les enfoncer, il fit démolir la muraille à droite et à gauche, sous le feu le plus terrible, et, la brèche pratiquée, lui, le chef d’escadron Sim-mer, et le capitaine Auguste de Fortin, se précipitèrent dans la place, qui ne se rendit qu’après la résistance la plus opiniâtre.

Il se signala d’une manière non moins éclatante, le 20 août de la même année, à la bataille de Vimeira, laquelle décida de l’occupation du Portugal.

Rentré en France, il fut investi du commandement des dépôts de cavalerie établis dans les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Inférieure.

Créé baron de l’Empire, il retourna en Espagne, attaché au 2e corps, en 1809, et revint en France par congé vers la fin de la même année.

Le 6 septembre 1810, il prit le commandement du département de la Haute-Loire, et le garda jusqu’au 22 juillet 1812.

Envoyé à la grande armée, il fut nommé général de division en 1813, et adhéra en 1814 aux actes du Sénat.

Fait chevalier de Saint-Louis et inspecteur général de la gendarmerie, il accepta une inspection générale pendant les Cent-Jours et fut mis en non-activité le 22 octobre 1815.

Nommé de nouveau, le 14 août 1816, inspecteur général de la gendarmerie, etreplacé en disponibilité le3 juillet 1821, il mourut à Paris le 16 décembre 1824.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

MARION (CHARLES-STANISLAS, baron)

né le 7 mai 1738 à Charmes (Vosges), entra au service le 1"’ décembre 1776 dans le régiment du Roi-Infanterie, ca-

poral en 1780, il reçut son congé de grâce en 1789. Le jour même où il recevait son congé il fut incorporé dans la garde nationale de Charmes, où il fut nommé caporal, sergent et capitaine dans la même journée. Il y servit jusqu’au 23 août 1791, époque à laquelle il passa comme capitaine dans le 4° bataillon des Vosges, incorporé plus tard dans la 21e demi-brigade bis d’infanterie légère, et fit, avec ce corps, les campagnes de 1792, 1793, ans II, III et IV, à l’armée du Rhin, et fut blessé d’un coup de sabre au bras droit, le 30 mars 1793, au combat de Rheinturckeim.

Il devint chef de bataillon en l’an IV, lors de l’amalgame du 4e bataillon des Vosges dans la 21e demi-brigade bis d’infanterie légère.

Prisonnier de guerre à Manhebn le Ie’frimaire suivant, il fut rendu à la liberté au mois de prairial de la même année.

Maintenu en l’an V, dans son grade de chef de bataillon lors de l’incorporation de la 21e légère bis, dans la 21e de même arme, il fit, à l’armée d’Italie, les guerres des ans V, VI, Vil, VIII et IX, et passa, Te 11 floréal an V, chef de bataillon à la suite de la 93e demi-brigade d’infanterie de ligne, par ordre du général en chef Bonaparte.

Il se trouva, le 6 germinal an VII, à la bataille qui eut lieu devant Vérorie, sur la hauteur entre Bussolengo et la Co-rone.

Chargé par le général Delmas d’enlever trois redoutes défendues par 1,300 hommes et une nombreuse artillerie, il s’empara des deux premières avant le lever du soleil. Il se porta ensuite à la troisième, mais l’ennemi était sur ses gardes et avait fait ses dispositions de défense. La victoire fut longtemps disputée. Trois fois les braves grenadiers français et leur intrépide chef reviennent