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les Honneurs rendus au général Marceau. Ce bas-relief est de M. Lemïaire.

MARCEL (ETIENNE)

né à Gien (Loiret) le 31 janvier 1792. Après avoir terminé ses études scolaires, il entra fort jeune encore dans les bureaux de la préfecture d’Orléans, et fut nommé, le 27 août 1809, capitaine dans les Gardes nationales du Loiret. Il fut envoyé à l’armée du Nord, et bientôt après, Ie’ mars 1810, il passa dans la garde, avec le grade de lieutenant au 7e régiment de voltigeurs, dédoublé quelques mois plus tard pour former le 116e régiment de ligne.

M. Marcel fit les campagnes d’Espagne de 1810, 1811, 1812, 1813 et celle du midi de la France en 1814. Il se distingua en 1811 à la bataille de Sagonte, où iï fut grièvement blessé, et à la suite de laquelle il fut nommé lieutenant aide-major ’.

Promu au grade de capitaine adjudant-major le 26 juillet 1813, M’. Marcel passa à la suite de nos désastres avec le même grade dans le 92e d’infanterie de ligne, et fut, après le second retour des Bourbons, compris au nombre des officiers licenciés.

En 1816, il reprit du service en qualité de capitaine de la légion départementale du Loiret, devenue plus tard 48* d’infanterie de ligne, fut créé chef de bataillon le 11 juin 1823, et envoyé quelques mois plus tard a la Guadeloupe, d’où il ne revint qu’à la fin dé 1827.

En 1830, M. Marcel fit la campagne d’Afrique où il est resté pendant trois ans. Il fut nommé lieutenant-colonel au 15* d’infanterie de ligne, le 27 janvier 1831, et plus tard (3f décembre 1835), colonel dii 41e ; mais il ne prit point le’ commandement de ce’ régiment, une disposition du ministre de la guerre l’ayant, quelques jours plus tard (16 janvier 1836).

maintenu au 15" avec son nouveau grade.

M. Marcel" a été proposé plusieurs fois pour la croix d’honneur sous l’Empiré. Cette décoration ne lui fut accordée que le 27 janvier 1815. Il a été créé officier de cet ordre le 17 mai 1832. Il avait obtenu en outre, sous la Restauration (25 octobre 1826), la croix de chevalier de Saint-Louis. Promu au grade de général’ de brigade le 22 octobre 184S, il reçut ensuite le commandement de la 3e subdivision de la 16e division militaire.

MARCHAND (JEAN-GABRIEL, comte)

né à Lalbenc (Isère) le 11 décembre 1765. Avocat à Grenoble en 1789. Il commandait en 1791 une compagnie d’éclaireurs du 46 bataillon de l’Isère, se distingua dans la campagne de Savoie, assista au siège de Toulon, fut attaché comme adjoint à l’état-major du général Cervoni et se lia à cette époque avec Joubért. En novembre 1795, à Loàno, le colonel Lannes et le capitaine Marchand attaquèrent, avec 200 grenadiers, une redoute armée de six pièces de canon et défendue par 1,200 grenadiers hongrois, et la.p’ri-rent en un instant. Ces deux bravés tournèrent aussitôt les six pièces d’é canon contre l’armée ennemie et procùrèrenf la victoire aux Français. Le’ capitaine Marchand fut complimenté par Scheref et nommé chef de bataillon.

En juin 1796, le commandant Marchand, à la têïe dé’300 carabiniers* du’ 3e’léger, surprit un camp de’8 à 10,00C Autrichiens, fit poser les armés à tous’ les postes et ramena 40Ôr prisonniers au général Joubert. Le 29 juillet, il attaqua 3,000 Autrichiens qui prenaient à découvert le flanc de Joubert et reçût une" balle dans la poitrine.

Fait prisonnier le 14 juin 1797, il fiit nommé colonel et’écbangé sur-lé-chàmp.

M. Marchand fut quelque temps commandant de’ la place de Rome en 1798 et destitué’ ; niais’Joubert, avant de partir