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lorsque le général Maransin ordonna une charge à la baïonnette, qu’il conduisit lui-même. Le régiment espagnol, enfoncé et mis en déroule complète, entraîna avec lui le corps entier de Bal-lesteros, qui éprouva dans cette action des pertes immenses.

Celui-ci, poursuivi toute la nuit par le général Maransin, à la tête des 28e léger et 103° de ligne, se rejeta sur la rive gauche de la Guadiana, et ne put rallier ses troupes que derrière ce fleuve. Maransin arriva, le 2 février, au camp sous Badajoz.

Le 16 mai de la même année, il commandait une brigade de la division Girard, et se distingua à la bataille d’Albu-hera, ou il fut grièvement blessé.

Officier de la Légion-d’Honneur, le 20 du même mois, il resta à Séville pour y soigner sa blessure.

Appelé le 10 septembre suivant, au commandement de la 2e division de réserve de l’armée du Midi, il fit partie de la colonne envoyée dans les Alpuxarras contre la division insurgée du comte de Montejo, qui fut battue et dispersée. Il poussa ensuite jusqu’à Almeiria, reconnut la côte jusqu’à Malaga, et devint gouverneur de cette province.

Ballesteros s’étant avancé sur Malaga avec 5,800hommes d’infanterie, et 1,000 cavaliers, Maransin sortit de cette place à la tête de 1,800 hommes ; il parvint, après un combat de quatre heures, à forcer les Espagnols à battre en retraite, laissant le champ de bataille couvert de morts et de blessés ; Maransin reçut dans cette journée un coup de feu à travers le corps.

Maransin fut attaché, le 6 avril 1813, à la division de cavalerie légère du général Soult, et alla occuper Tolède et II-lescas.

Général de division le 30 mai, il demeura à la suite du quartier général et se trouva, le 21 juin, à la bataille de Vit-il.

toria. De cinq heures du matin à trois heures de l’après-midi, il lutta avec la plus grande énergie ; mais, accablé par le nombre toujours croissant des ennemis, il se retira et rejoignit le gros de l’armée avec son artillerie.

Le 6 juillet suivant, les armées an Nord, du Centre et du Midi, formèrent l’armée dite d’Espagne, sous les ordres du maréchal duc de Dalmatie, et, le 16 du même mois. Maransin prit le commandement de la 6e division d’infanterie, faisant partie du centre de cette armée. Le 25, au col de Maïa, il culbuta le corps du général Hill, lui enleva cinq pièces de canon, et lui prit 700 hommes.

Il occupa avec ses troupes les camps d’Ainhoa et de Vérfi jusqu’au 5 septembre, époque à laquelle le général en chef le plaça à la têle de la 5e division d’infanterie, qui se trouvait à l’aile gauche.

Il combattit vaillamment aux affaires des 9, 10, 11, 12 et 13 décembre sur la Nive, et reçut un coup de feu à l’aine gauche, à la dernière de ces cinq journées.

Le 27 février 1814, il se trouva à la bataille d’Orthez, où il repoussa l’attaque du général anglais Alten.

Le 10 avril, à la bataille de Toulouse, il formait l’aile gauche de l’armée, avec sa division et celle du général Darricau. Attaqué à sept heures du matin, près de l’embranchement du canal, il fit bonne contenance, et ne put être débusqué de ses positions malgré les efforts réitérés de l’ennemi.

Chevalier de SaintrLouis le 24 août, mis en non-activité le 1" septembre, et créé commandeur de la Légion-d’Honneur le 15 décembre de la même année, le roi l’employa dans la 2e subdivision de la 10e division militaire le 15 janvier 1815.

Le 10 mai suivant, l’Empereur lui confia le commandement de la 7° division