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grades dans le même régiment, et fut successivement sergent le 1er janvier 1810, sergent-major le 7 octobre suivant, sous-lieutenant le 20 juillet 1811, lieutenant le 8 février 1813, et capitaine le 6 septembre de la même année.

Passé dans les tirailleurs de la garde impériale (1er régiment), le 13 janvier 1814, il fut nommé capitaine adjudant-major au 6e régiment d’infanterie de la garde royale le 23 octobre 1815, et breveté chef de bataillon de la ligne le 6 septembre 1817. Le 8 août 1820 il passa comme chef de bataillon au 34e de ligne, lieutenant-colonel au 60e de ligne le 20 novembre 1822, colonel du 49e le 21 septembre 1827, et maréchal de camp le 31 décembre 1835.

Il fut promu au grade de général de division le 20 octobre 1845.

M. le général Magnan commande depuis le 14 juillet 1849, la 4e division militaire (Strasbourg), et réunit à ce commandement celui des troupes stationnées dans la première subdivision (Bas-Rhin). Il avait été en mission en Belgique du 17 avril 1832 au 30 juin 1839, puis avait commandé pendant six ans le département du Nord.

M. Magnan a fait avec distinction les campagnes de 1810, 1811,1812 et 1813 en Espagne, en Portugal, celles de 1814 et 1815 en France et en Belgique ; il fut blessé d’un coup de biscaïen au bas ventre, à Craonne, le 7 mars 1814. En 1823, il fit la campagne d’Espagne, celle d’Afrique en 1830, de Belgique en 1832, et de 1846 en Algérie.

Créé chevalier de la Légion-d’Honneur le 23 juin 1813, officier le 20 mars 1820, et commandeur le 15 novembre 1835, il fut nommé grand officier le 23 juin 1849.

Charles X l’avait créé chevalier de Saint-Louis le 1" novembre 1825, et, en 1823, il avait reçu le cordon de Saint-Ferdinand d’Espagne (2e classe).

MAGON (CHARLES-RENE)

contre-amiral, naquit à Paris le 12 novembre 1763. Nommé aspirant de marine en septembre 1777, il n’avait pas atteint sa quatorzième année.

En 1778, il était embarqué sur le vaisseau la Bretagne, comme garde de la marine. Le 27 juillet, il prenait part au combat d’Ouessant, et il s’y conduisait bien. Il passa sur le Solitaire en 1780, avec le grade d’enseigne, et, du 17 avril au 19 mai, trois combats eurent lieu entre l’escadre du comte de Guichen, dont il faisait partie, et celle de l’amiral Rodney.

L’année suivante, embarqué sur le Ca-ton, il se mesurait encore trois fois avec l’ennemi, les 28,29 avril et 5 septembre.

Le 17 avril 1782, le Caton se trouva de nouveau aux prises avec les Anglais ; mais, moins heureux cette fois, il tomba en leur pouvoir. Magon rentra en France après cinq mois de captivité, et fut envoyé dans les mers des Indes sur la frégate la Surveillante ; cette campagne dura quinze mois.

Il fut nommé lieutenant de vaisseau le 1er mai 1786, et chargé au mois de novembre suivant du commandement de la frégate l’Amphitrùe, et alla reprendre aux Anglais l’île de Diégo-Garcia. A son retour, il passa successivement comme second sur les frégates la Driadeetle Pandour, avec lesquelles il navigua encore dix-huit mois dans les mers de l’Inde et de la Chine.

En 1791, il fut chargé d’aller porter aux établissements français dans l’Inde la nouvelle des grands événements accomplis en son absence et d’y faire arborer le drapeau tricolore. Il commandait alors la frégate la Minerve ; il la quitta, eR 1792, pour passer sur la Cybèle, avec laquelle il fit dans l’Inde une nouvelle campagne d’un an. Ce fut lui qui, malgré la présence d’une escadre anglaise,