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vança pour la déborder. Le général Soli-gnac soutint d’abord le choc avec fermeté ; mais, accablé par le nombre, il était sur le point de succomber, lorsque le général Gratien, à la tête du 15° régiment d’infanterie de ligne, tomba brusquement sur l’ennemi et rétablit le combat à notre avantage. Chargés à la baïonnette, les Anglais se retiraient en désordre, laissant leurs blessés et beaucoup de prisonniers sur le champ de bataille.

Créé baron de l’Empire vers cette époque, le général Gratien fut appelé à l’armée d’Allemagne le 13 juillet 1811. Il fit ensuite partie de la grande armée de Russie en 1812, et les services qu’il rendit pendant cette mémorable campagne lui valurent le grade de général de division. Parti en congé le 8 janvier 1813, il fut employé au corps d’Italie, à la grande armée, le 21 juin suivant ; et se distingua le 16 octobre, où il fut blessé j’un coup de feu, et le 31 du même mois, au combat et à la prise de Bassano. Nommé au commandement de la 3e division de l’armée de réserve d’Italie le Ie’ janvier 181 A, le général Gratien mourut de maladie, à Plaisance, le 24 avril suivant.

Son nom est inscrit sur la partie Nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.

GREFF (JOSEPH)

naquit le 19 janvier 1771 à Etzlingen (Moselle).

Hussard au 1" régiment le 7 août 1789, il fit la campagne de 1.792 aux armées des Ardennes et du Nord. Le 28 septembre dans une charge contre les Prussiens, près de Sainte-Menehould, il fit prisonnier le major des hussards de Zeiden.

Le 7 mars 1793, au combat qui fut livré entre Tongres et Saint-Tron, cerné par plusieurs hussards de Blanckenstein, il refusa de se rendre et parvint à se dé-

barrasser d’eux après avoir reçu dix-huit coups de sabre et avoir eu son cheval tué sous lui.

Il fut nommé, pendant la campagne de 1793, brigadier le 11 avril, maréchal-deslogis-chef le 17 du même mois ; chaque avancement qu’il obtint fut le prix d’un acte de bravoure. Il fit toutes les campagnes de la ’Révolution aux armées des Pyrénées, d’Italie, de Naples.

Au mois de ventôse an II, dans une reconnaissance au delà du. Thec, il eut un cheval tué sous lui, fut cerné par la cavalerie ennemie, parvint à se faire, jour à travers deux pelotons espagnols, et vint rendre compte de la position de l’ennemi.

Nommé adjudant sous-officier, il fit prisonnier le 11 prairial, à l’affaire de Borghetto, le lieutenant-colonel duc d’Is-togliano. Le 16 thermidor, à la bataille de C.astiglione, il délivra, quoique blessé d’un coup de lance, un hussard du 7e régiment, qui était prisonnier, et en empêcha un autre de tomber au pouvoir de l’ennemi-

A la bataille de Roveredo, le 18 fructidor, à la tête de quelques hussards, et de concert avec le général Bohn, il prit 16 pièces de canon et 30 caissons. Il arracha ensuite deux drapeaux à l’ennemi et lui fit plus de 1,500 prisonniers.

Sous-lieutenant le 18 nivôse an V, et lieutenant le 21 fructidor an XI, il reçut la décoration de la Légion-d’Honneur le 20 frimaire an XII. En l’an XIV, il fit la campagne d’Autriche à la grande armée, et combattit avec un héroïsme remarquable à la journée d’Austerlitz, où il mérita le grade de capitaine, qui lui fut conféré le 1" nivôse an XIV.

Il fit la campagne de 1806, et passa le 6 octobre comme lieutenant en second dans les chasseurs à cheval de la Garde. Devenu lieutenant en premier le 16 février 1807, pendant la campagne de