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LOU


il adhéra aux actes du Sénat, et fut nommé par le roi, en 4 814, commissaire en Portugal et en Espagne, pour le retour des prisonniers français. Louis XVIII le créa successivement chevalier de Saint-Louis le 8 juillet, et grand officier de la Légion-d’Honneur le 23 août.

Compris dans le cadre d’organisation de l’état-major comme disponible, le général de Lorge fut admis à la retraite le 1" janvier 1825.

Il est mort le 28 novembre 1826.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

LOUIS DE VILLIERS (CLAUDE-GERMAIN, baron, puis vicomte)

naquit le 16 novembre 1770 à Paris (Seine). Sous-lieutenant le 22 janvier 1792 dans le 13e bataillon d’infanterie légère devenu 13e demi-brigade en l’an II, puis 25e demi-brigade en l’an IX, et 25’ régiment de même arme à l’organisation de l’an XII ; il fit les campagnes de 1792 à l’an IX aux armées du Centre, de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, d’Allemagne, de Mayence, du Danube et d’Italie.

Lieutenant le 20 messidor an II, capitaine adjudant-major le 6 pluviôse an III, Kléber le nomma chef de bataillon tsur le champ de bataille le 9 thermidor anIV.

Le 17 germinal an VIII, à l’attaque de Montefaccio, à la tête de cinq compagnies du 2e bataillon, il culbuta l’ennemi, força ses retranchements, s’y jeta un des premiers, et reçut un coup de feu à la jambe droite.

Le 5 nivôse, à cinq heures du matin, à la tête de huit compagnies de carabiniers, il traversa le Mincio en bateau sous la mitraille de l’ennemi ; couvrit les tirailleurs qui établissaient les ponts nécessaires au passage de l’armée et repoussa toutes les charges de l’ennemi. Blessé dans cette dernière affaire de deux coups de feu, il fut proposé par le

général en chef pour un sabre d’honneur.

Major dans le 17e régiment d’infanterie légère le 20 brumaire an XII, et membre de la Légion-d’Honneur ; le 4 germinal suivant, il fit la campagne de 1806 à la grande armée, et fut promule 8 décembre colonel du 6° de ligne.

Envoya à Naples, et de là aux îles Ioniennes, les Anglais le prirent pendant la traversée et le conduisirent à Malte.

Revenu en France, il alla rejoindre son régiment à Corfou, fut fait baron de l’Empire le 15 avril 1818, et reçut une dotation de 2,000 francs.

Général de brigade le 6 août 1811, il prit part à la campagne de Russie, et reçut deux blessures au passage de la Bé-résina.

L’Empereur le nomma officier de la Légion-d’Honneur le 1" janvier 1813.

Enfermé dans Dantzig en 1813 pendant le blocus de cette place, il se trouva aux différentes sorties de la garnison, le 5 mars ; lors de l’attaque générale des faubourgs, le général de Yilliers, quoique blessé d’un coup de feu dans les reins, parvint à faire échouer les attaques de l’ennemi.

Prisonnier de guerre des Russes aux ordres du prince de Wurtemberg, le 1" janvier 1814, en violation de la convention d’évacuation du 27 novembre, il ne rentra en France qu’après l’abdication de l’Empereur.

Louis XVIII le créa chevalier deSaint-Louis le 19 juillet, lui confia le commandement du département du Mont-Blanc le 29 août 1814, et le fit commandeur de la Légion-d’Honneur le 27 décembre.

Au retourde l’Empereur del’île d’Elbe, il eut le commandement de la 1" brigade de la 7e division du 2° corps de l’armée du Nord, combattit avec sa valeur habituelle, et fut blessé à Fleurus. Adirés la catastrophe du mont Saint-