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Brenta, où il ouvrit à l’armée le chemin à de nouvelles victoires, confirmèrent sa réputation militaire.

Le 12 messidor an IX, il se retira dans ses foyers avec un traitement d’activité.

En l’an XII, le 19 frimaire, il fut créé membre de la Légion-d’Honneur, et devint, le 25 prairial suivant, grand officier de l’Ordre.

Il fit la campagne de l’an XIV en Allemagne et se signala de nouveau à Guntzbourg, à Elchingen, à Luetash, fit capituler 300 hommes qui défendaient ce poste fortifié, et s’empara de Scharnitz. Après la bataille d’Austerlitz, le général Loison fut nommé grand aigle de la Légion-d’Hônneur,pour la bravoure qu’il déploya dans cette mémorable bataille.

En 1808, il fit la campagne de Portugal sous Junot ; en 1809, il commanda la 1’° division de l’armée de réserve d’Espagne, et reçut, en outre du litre de comte, une dotation de 25,000 francs de rente sur les domaines de Gilhorm et de Meinersen, situés en Hanovre.

Employé à la grande armée le 24 mai 1812, ce fut lui qui fut chargé, pendant la campagne de Russie, d’organiser, à Kœnigsberg, une division de 10,000 hommes, destinée à entrer en campagne au premier ordre.

L’Empereur adressa de vifs reproches à ce général, et ordonna qu’il fût mis aux arrêts pour n’avoir pas été à la tête de sa division, lorsqu’elle arriva à l’ennemi, en avant de Wilna, ce qui fut, d’après le témoignage de ce souverain, la cause de la perte des troupes qui la composaient.

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis le 27 juillet et commandant de la 5e division le 5. août.

Le général Loison fut mis à la retraite le 15 novembre 1815, et mourut à sa terre de Chikel, près Liège, le 30 décembre 1816.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.

LONGUERUE (GABRIEL-FRANÇOIS DE-HATTE, marquis de)

né au Vigan (Gard) le 17 février 1778. Son père servait dans l’Inde en qualité de maréchal de camp, il était mort en 1784. A l’époque de la Révolution le jeune marquis de Longueruë émigra avec sa mère ; rentré en France en 1800, il fit en 1803 partie du camp de Boulogne, attaché au cabinet topographique et interprète du premier Consul. Lieutenant des Guides en 1804. Aide-de-camp du général Lauriston, il fit en 1805 la campagne des Antilles et assista aux batailles navales du cap Finistère et de Trafalgar.

Il se trouva à la bataille d’Austerlitz, fut nommé lieutenant au 1er dragons, fit les campagnes de Prusse et de Pologne ; blessé à Friedland et nommé capitaine au 27e dragons.

Il fut en 1808 aide-de-camp du duc de Padoue et capitaine aux dragons de la Garde impériale, fit la campagne d’Espagne, revint en France avec l’Empereur en 1809, fit la campagne d’Autriche, fut nommé, en 1810, chef d’escadron aide-de-camp de Lauriston, et attaché à l’ambassade de Vienne pour le mariage de Napoléon.

Attaché à l’ambassade de Russie, en 1811, il fit la campagne de 1812 et fut blessé pour la deuxième fois à Krasnoë. Lieutenant-coloïiel en 1813 au 2e cuirassiers ; colonel chef d’état-major auprès du comte Gérard en 1814, il fit la campagne de France et se battit à Montereau. Il assista à la bataille de Waterloo, fut licencié et mis en demi-solde jusqu’en 1823. A cette époque il fut de nouveau aide-de-camp de Lauriston, puis en disponibilité ; il fut en 1826 nommé chef d’état-major au camp de Saint-Omer, et en 1827 chef d’état-major de la 6° division à Besançon.