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brigade à la suite de la réserve de cavalerie de l’armée du Nord.

Après les désastres de mont Saint-Jean, le gouvernement royal rétablit le baron Lion dans le grade de lieutenant-général, lui conféra le titre de comte, et lui donna le commandement de la 2e division militaire le 7 septembre de la même année.

Compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’armée le 30 décembre 1818, il reprit de nouveau le commandement de la 2° division militaire le 19 janvier 1820, fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion-d’Honneur le 1" mai 1821, et nommé commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis le 20 août 1823.

Charles X, lors de son sacre, lui conféra la décoration de grand’croix de la Légion-d’Honneur. Mis eu disponibilité le 6 août 1830, inspecteur général de la gendarmerie dans les 8% 9° et 20e divisions militaires, il fut mis en non-activité le 28 octobre 1836, et placé, le 15 août 1839 dans la section de réserve du cadre de l’état-major général.

Il est mort à Châlons-sur-Marne le 8 août 1840.

LOISON (Louis-Henri, comte)

né à Damvilliers (Meuse), le 16 mai 1771, s’enrôla dans le bataillon auxiliaire des colonies le 29 juin 1787, l’abandonna le 16 septembre suivant, y rentra le 25 janvier 1788, et obtint son congé le même jour, moyennant finances.

Il vivait paisiblement, au sein de sa famille, lorsque les dangers de la patrie appelèrent la jeunesse française sous les drapeaux de la liberté ; Loison voulut partager ces dangers, et ce fut comme sous-lieutenant qu’il partit, le 15 septembre 1791, dans un bataillon de volontaires du département de la Meuse, où il devint lieutenant en 1792.

Nommé quelques mois après capitaine de hussards dans la légion du Nord, sa bravoure lui mérita, au mois de mai 1793, d’être élevé au grade d’adjudant-général chef de brigade provisoire, qui lui fut conféré par le représentant du peuple en [mission à l’armée du Nord. Confirmé dans ce grade- le 25 prairial an III, Loison reçut du Comité de salut public, le 9 fructidor, le brevet de général de brigade à l’armée de Rhin-et-Mo-selle. -

La rapidité de son avancement avait été le prix de vrais talents militaires et d’une valeur brillante qui allait quelquefois jusqu’à la témérité. On a prétendu, néanmoins, qu’il n’avait ni désintéressement, ni humanité, ni élévation dans le caractère. Ses frères d’armes allèrent même jusqu’à avouer qu’il n’était pas uniquement avide de renommée. Nous serions tenté de croire que ce jugement n’est rien moins que sévère, en nous rappelant l’accusation qui pesa sur lui lors de la prise et de la dévastation de l’abbaye d’Orval, sur les frontières du grand duché de Luxembourg. Gravement compromis pour s’être livré à d’odieuses exactions, Loison allait être jugé par un tribunal disposé à sévir rigoureusement contre lui, quand un commissaire de la Convention parvint à le soustraire au péril qui le menaçait et le fit réintégrer dans ses fonctions.

Le 13 vendémiaire an IV, il commanda sons les ordres du général Bonaparte, et fut chargé de présider le conseil de guerre chargé de juger les chefs de l’insurrection.

En l’an VII, il servit sous Masséna en Suisse, et suivit en l’an VIII le général Bonaparte en Italie.

Il se distingua aux combats de Cere-zola, de Pozzolo, de Parona, de Color-gnoli : les services qu’il continua de rendre, principalement au passage de la