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pagnie du 20° de chasseurs à cheval.

Capitaine le il frimaire an VIII, il soutint, avec sa compagnie, à l’affaire de Lapheim, le l" prairial suivant, le choc de 200 dragons autrichiens qui avaient mis en déroute une compagnie du 13" de dragons, et sauva toute l’infanterie qui, envoyée en avant, se trouvait- fortement compromise. Le lendemain, à la bataille d’Erbach, il maintint les tirailleurs ennemis qui étaient nombreux, les empêcha de s’emparer d’un plateau d’où ils auraient pu découvrir les mouvements de l’armée française, et dans une charge vigoureusement conduite, il tua trois ennemis de sa main, et fit prisonnier l’officier qui les commandait ; mais il fut blessé d’un coup de sabre à la joue gauche. En l’an XII, il était du camp de Bruges, où il fut nommé membre de laLé-gion-d’Honneur le 26 frimaire. Il servit au camp de Brest et au corps d’Irlande en l’an XIII, et passa à l’armée du Nord en l’an XIV. Il fit, à l’armée de Batavie et à la grande armée, la campagne de 1806 en Prusse. A Eylau, il reçut un coup de sabre au bras gauche. Fait chef d’escadron le 8 mai suivant, il passa au 2e régiment de chasseurs à cheval le 30 du même mois.

En 1808, il faisait partie de l’armée d’observation, et il entra en Allemagne avec la grande armée. Le 20 avril 1809, à la tête de la compagnie d’élite de son régiment, il chargea deux bataillons hongrois, rangés en bataille, les contraignit de mettre bas les armes, au nombre de 3,000 hommes, et enleva deux drapeaux qui furent présentés àl’Empereur comme étant les premiers pris dans la campagne. Le 29 du même mois, il devint officier de la Légion-d’Honneur ; le lendemain’, colonel du 14’ régiment de chasseurs à cheval et baron de l’Empire.

Bientôt après, à la bataille d’Essling, il fut blessé d’un coup de boulet à la jambe

gauche, et le 10 août suivant, l’Empereur le nomma colonel-major des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Il fit, avec ce corps d’élite, les campagnes de 1812 et 1813, et le 23 juin de cette dernière année, il fut promu au grade de général de brigade et maintenu dans ses fonctions de major des chasseurs de la Garde im->. périale.

Pendant la campagne de France en 1814, il fut blessé d’un coup de feu à la têie et d’un autre à la main droite, le 13 février, au combat de Vauchamp. Le gouvernement royal le conserva dans ses fonctions de major du corps royal des chasseurs de France, et Louis XVIII le créa chevalier de Saint-Louis le 19 juillet suivant.

Le 9 mars 1815, le général Lefebvre Des Noëttes, commandant les chasseurs royaux de France, partit de Cambrai et se mil en marche sur Paris. Son intention était de réunir les régiments qu’il trouverait sur sa route et de marcher avec eux sur la.capitale-, pour y faire reconnaître l’autorité de Napoléon, il échoua à La Fère d’abord, et ensuite à Compiè-gne. Ces deux tentatives malheureuses donnèrent l’éveil aux officiers des chasseurs de France. Ils se rendirent chez le général Lefebvre Des Noëttes, ayant à leur tête le général Lion, pour lui demander des explications sur le mouver ment qu’ils exécutaient. Le général Le— febvre Des Noëttes leur ayant proposé d’aller rejoindre l’Empereur, les officiers refusèrent de seconder son projet, et le général Lion prit le commandement du régiment’ et le reconduisit à Cambrai.

Louis XVIII le nomma-lieutenant-général commandant le corps royal des chasseurs de France le 13 mars 1815. Mis en disponibilité le 14 avril suivant, il reçut, le 9 juin, une lettre de service pour être employé comme général de

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