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Toulon. Au 13 vendémiaire il servait comme lieutenant à l’état-major de la 1re division. Bonaparte le remarqua et en fit, le soir même, son aide-de-camp. • A la bataille de Lodi, courageux et plein de fougue, le jeune Lemarrois eut ses vêtements criblés de balles. A Roveredo, où il avait décidé le gain de la ba-taillesur un point important, il fut renversé’de cheval dans une charge impétueuse, et une partie des colonnes ennemies lui passa sur le corps. Bonaparte le cita dans plusieurs bulletins et le choisit pour présenter au Directoire les drapeaux conquis ; mais les blessures de cette affaire de Roveredo l’empêchèrent de faire la campagne d’Égypte.

A son retour en France, Bonaparte le rappela, il l’avait à ses côtés au 1 8 brumaire. Nommé colonel à Marengo, il fut chargé de porter au général ennemi les propositions de paix.

Il devint successivement général de brigade en 1802, général de division après Austerlilz, et en 1806 gouverneur des marches d’Ancône, de Fermo, du duché d’Urbin, etc. ■

Après la bataille d.’Iéna, où il fut grièvement blessé, l’Empereur lui donna le commandement du cercle de Wittem-berg, où il sut réprimer une grave insurrection ; puis celui de Stettin, puis de Varsovie en 1807. Il se rendit en Italie comme gouverneur des Légations et commandant des troupes.

La même année il fut élu membre du Corps législatif par son département, et devint l’un des vice-présidents de cette Assemblée.

En 1809 Napoléon le nomma gouverneur de Rome, et pendant la campagne de Russie au commandement du camp de Boulogne.

Le général Lemarrois fit la campagne de 1813 à la grande armée, eut le commandement de. Magdebourg à la fin de

l’année, y fut assiégé, commanda en personne plusieurs sorties, où il montra toujours une éclatante bravoure, ne rendit la place que sur l’ordre du nouveau gouvernement français, et ramena en France toute la garnison de 18,000 hommes avec ses 52 canons. Il se retira alors dans ses foyers. Le 20 mars il était aux Tuileries auprès de l’Empereur. Pair de France et commandant des 14" et 45e divisions pendant les Cent-Jours, il se préparait à venir au secours de Paris, après le désastre de Waterloo, avec la garde nationale de Rouen, lorsqu’il apprit le traité signé avec les alliés et leur entrée dans la capitale. Il résigna alors son commandement et reprit le chemin de la retraite qu’il ne quitta plus.

Le général Lemarrois est un modèle de bravoure militaire et de fidélité.

Mort le 14 octobre 1836, dans sa soixantième année, à la suile d’une longue et douloureuse maladie.

LENOIR (AUGUSTE-NICOLAS, vicomte)

né à Paris en 1776. Engagé volontaire à l’âge de 16 ans, en 1793, dans un bataillon de Paris ; il fit les campagnes de la République pendant les années H, III, IV, V et VI ; devint sous-lieutenant en 1799, lieutenant en 1S0I, adjudant-major en 1803 et capitaine en 1804. Chacun de ces grades fut le prix de ses services militaires.

Les immortelles campagnes de l’Empire lui offrirent de nombreuses occasions de se signaler. Il combattit dans les rangs des grenadiers à pied de la Garde impériale aux grandes journées d’Ulm et d’Austerlitz, prit part aux campagnes de Prusse et de Pologne, et à celle d’Espagne en 1808. Chef de bataillon en 1809, il fut décoré par l’Empereur, et créé en 1812 officier de la Légion et baron de l’Empire.

Colonel en 1812, il fit la campagne de