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L’année suivante il commanda en chef l’armée de Portugal, fut ambassadeur en Espagne après le traité de Badajoz, et chargé de diriger les opérations militaires de l’armée du général Leclerc.

L’Empereur le nomma, en 1804, colonel général des cuirassiers, et, en 1803, commandant d’un corps chargé de,couvrir le royaume de Naples et de protéger les côtes de l’Adriatique. Appelé avec ses troupes pour le siège de Venise, il surprit à Castel Franco 7,900 Autrichiens et leur fit mettre bas les armes.

En 1806 il occupa, sous les ordres de Masséna^ les trois provinces de la Pouille. Gouvion-Saint-Cyr fit la campagne de Prusse et de Pologne en 1807, et fut gouverneur de Varsovie. Il revint en Espagne après la paix de Tilsitt, prit la ville de Rosés, Barcelonne, et dirigea avec habileté les opérations de l’armée de Catalogne. Plus tard il battit le général Castre et, força la place de Valls à se rendre. En 1812, il commandait à la grande armée le 6e. corps composé de Bavarois. Le maréchal Oudinot ayant été blessé à Polotzk le 17 août, Gouvion-Saint-Cyr dirigea en même temps les opérations des 68 et 10" corps ; le 27 du même mois, Napoléon, qui l’avait précédemment nommé comte de l’Empire, lui conféra la dignité de maréchal. Sa brillante conduite pendant la retraite de Moscou justifia pleinement ce choix. Mais, blessé grièvement à la deuxième bataille de Polotzk, le 18 octobre, il dut se retirer sur les derrières de l’armée, et fut remplacé dans son commandement.

Après la rupture de l’armistice de 1813, l’empereur confia au maréchal le commandement du 14e corps à la tête duquel il se signala pendant la campagne de Saxe.

Renfermé dans Dresde, il signa, le 11 novembre, une capitulation qui fut honteusement violée : 16,000 Français furent faits prisonniers malgré les protestations de leur chef. ;

Gouvion-Saint-Cyr s’attacha au parti,de la Restauration, accompagnaMonsieur jusqu’à Lyon, en 1815, voulut organiser à Orléans des corps royalistes, et suivit le roi à Gand. En retour, Louis XVIII lui confia le portefeuille de la guerre qu’il conserva du 9 juillet 1815 au 24 septembre 1815. Il refusa d’apposer sa signature au traité du 20 novembre 1815, et donna sa démission après avoir créé le corps royal et l’école d’application d’état-major. Cependant le roi le nomma membre de son conseil privé, gouverneur de la 5e division avec le titre de marquis.

Il fut ministre de la marine en 1817, et de la gnerre du 12 septembre 1817 au 19 novembre 1819. C’est sous son ministère que fut rendue la loi sur le recrutement.

Le maréchal Gouvion-Saint-Cyr est mort à Hyères (Var), le 17 mars 1830.

GRAINDORGE (JEAN-FRANÇOIS, baron)

né le 1er juillet 1772 à Sainte-Croix (Manche), entra au service le 20 septembre 1791 comme lieutenant à la formation du lep bataillon des volontaires de l’Orne, devenu 37’ demi-brigade d’infan-r terie de ligne, et fit les guerres de 1792 à 1793 à l’armée du Nord.

Le 11 juin 1792, dans une affaire qui eut lieu près de G rissole, en avant de Maubeuge, il fut blessé d’un coup de feu à la cuisse droite. Le 8 septembre 1793, à la bataille de Hondscoote, il s’empara d’une redoute placée sur la route et y reçut un coup de.feu au travers du corps. Le 9 du même mois, à Bergues, il contribua à la prise des redoutes qui défendaient les approches de cette place, malgré