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d’York, et le rejeta de l’autre côté de la Sprée.

A la tête des 5" et 11° corps, il battit les Prussiens en plusieurs rencontres. A Leipzig, quand on fit sauter le grand pont, il se trouvait de l’autre côté de l’Elster, et le Moniteur annonça sa mort. Conduit prisonnier à Berlin, il rentra en France après les événements de 1814.

Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis, grand cordon de la Légion-d’Hon-neur et capitaine de la 1" compagnie des mousquetaires gris. 11 accompagna le roi à Béthune, revint à Paris, et se retira dans sa terre de Richecourt, près de La Fère.

Lors du retour du Roi, Lauriston alla au-devant de ce prince à Cambrai, fut envoyé à Laon pour présider le collège électoral de l’Aisne, et créé pair de France le 17 août, eut le commandement de la 1" division d’infanterie de la Garde royale.

En 1816, il présida les conseils de guerre formés pour juger l’amiral Linois, le baron Boyer de Peyreleau et le général Delaborde. Linois fut acquitté, Boyer condamné à mort et Delaborde non jugé. Cette même année, le roi lui accorda la croix de commandeur de Saint-Louis et le titre de marquis. En 1820, il eut le commandement supérieur des 12* et 13° divisions militaires, présida le collège électoral de la Loire-Inférieure, entra au ministère comme ministre de la maison du roi, et reçut la grand-croix de Saint-Louis.

Le 6 juin 1823, il fut élevé à la dignité de maréchal de France, reçut le commandement en chef du 2° corps de réserve de l’armée des Pyrénées. Entré en Espagne, il assiégea et prit Pampelune, fut. nommé chevalier du Saint-Esprit et de l’ordre espagnol de la Toison d’Or. A son retour de France, il fut nommé grand veneur et ministre d’État.

Il mourut à Paris d’une apoplexie foudroyante le 11 juin 1828. Le nom du maréchal Lauriston est inscrit au côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

LAZOWSKI (JOSEPH-FEUX, baron)

né le 20 novembre 1759 à Lunéville (Meurthe). Entré à l’École des ponts-et-chaussées le 1er mars 1779, il en sortit le 1er avril 1784 comme ingénieur, et fut employé en cette qualité aux travaux de la rade et du port de Cherboug. Admis dans l’arme du génie, le 22 frimaire an III, avec le grade de capitaine de première classe, le-Comité de salut public l’envoya à Constantinople pour y exécuter des travaux de reconnaissance générale sur l’extrême frontière de la Turquie d’Europe et des côtes Ouest de la mer Noire.

Le Divan l’ayant chargé de la rédaction de Mémoires et de projets relatifs à la défense des places de Choezim, de Bender, de Palouka et d’Akerman, sur le Niester, de Kilhia, d’Ismaïl et de Tulchr, sur le Danube, il s’acquitta de ces différentes missions avec intelligence. Un double de chacun de ces projets existe encore au Comité des fortifications et au ministère des affaires étrangères. Le Reis-Effendi écrivit à ce sujet à Talley-rand, alors ministre des Relations extérieures, pour lui exprimer la reconnaissance du Sultan et des remercîments particuliers pour les services importants que Lazowski venait de rendre au gouvernement Ottoman.

Rentré en France le 4 vendémiaire an VI, le Directoire lui adressa, le 23 ventôse même année, le brevet de chef de bataillon, comme un témoignage de satisfaction. Désigné pour faire partie de l’expédition d’Égypte, il se distingua à l’attaque et à la prise d’Alexandrie, à la bataille de Chebreiss, et dans toutes les affaires partielles qui eurent lieu dans le Delta. Il assista en l’an VII aux sièges

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