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LAR A Iéna, le 44 octobre 1806, il parvint avec son artillerie seule à repousser plusieurs charges d’infanterie.

Remarqué par l’Empereur, qui le fit général de division et l’appela au commandement de l’artillerie de la Garde impériale, il soutint à Eylau, le 8 février 1807, pendant toute la journée, le centre de l’armée avec une batterie de 40 pièces de canon.

Blessé d’un coup de boulet devant Dantzig, le général La Riboisière ne cessa pas un seul jour de prendre part aux opérations de ce siège mémorable.

—Après les batailles de Heilsberg et de Friedland, dans lesquelles il dirigea l’artillerie de la Garde impériale, il fut chargé le 24 juin de faire établir sur le Niémen le radeau qui servit aux conférences tenues entre Napoléon et l’empereur Alexandre, et qui se terminèrent par la paix de Tilsitt.

Au mois de février 1808, le général La Riboisière prit le commandement en chef de l’artillerie des armées d’Epagne. Rappelé à la grande armée en 1809, Napoléon lui confia le commandement en chef de l’artillerie à Wagram.

Élevé, en 1811, à la dignité de premier inspecteur général de l’artillerie, le comte de la Riboisière se préparait à faire tourner au profit de l’armée tout ce que sa longue expérience lui avait appris, lorsqu’il lui fallut quitter ces travaux de la paix pour reprendre les armes.

La malheureuse campagne de Russie, •1812, allait commencer, le général La Riboisière en prévit de suite les difficultés. Il fit d’incroyables efforts pour réparer l’effet désastreux des pluies qui tombaient en abondance avant l’arrivée des Français à Wilna ; le succès les couronna. A la prise de Smolensk, G38 bouches à feu tonnaient sur la place, et 2,477 caissons portaient leurs approvisionnements.

3 ) LAR Chargé, la veille de la bataille de la Moskowa, de reconnaître les positions de l’ennemi et de déterminer le moyen d’attaquer les redoutes que les Russes avaient établies sur leur gauche, il fit pendant la nuit toutes les dispositions nécessaires ; à la pointe du jour, une immense artillerie foudroya l’ennemi, et 70,000 boulets, tirés pendant la bataille, furent remplacés de suite.

La victoire de la Moskowa fut un jour de deuil pour le général La Riboisière ; son jeune fils y fut blessé à mort en chargeant l’ennemi. Plein du chagrin que lui causait la perte de son fils et épuisé de fatigue, le général tomba malade à Wilna, et mourut à Kœnigsberg le 21 décembre 1812. Son corps repose dans l’église des Invalides, et sur son cercueil, on lit cette partie de l’inscription :

Ambroise Baston, comte de La Riboisière, général de division, commandant en chef l’artillerie de la grande armée, grand officier de là Légion-d’Honneur, né à Fougères, mort à Kœnigsberg, Ie2î décemb ? *e -J812.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Est.

LAROCHE (JEAN-BAPTISTE-GREGOIRE, baron de)

ou plutôt DÉLAROCHE, puisque cet officier n’a jamais fait une particule de la première syllabe de son nom, naquit à Dieppe (Seine-Inférieure) le 19 novembre 1767, et entra,le 7 septembre 1784, dans Viennois-Infanterie (22e régiment) en qualité de soldat.

Ayant acheté son congé le 1er avril 1788, il passa, le 2 du même mois, comme sous-officier dans la compagnie d’artillerie gardes-côtes, que le duc d’Harcourt, gouverneur de la Normandie, avait or-r ganiséepourla défense du pays deCaux, II quitta ce corps et se fit admettre, le 15 janvier 1792, dans le "1" bataillon des volontaires de la Seine-Inférieure, où,