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LAP ( j an X, et lui conféra le grade de chef de bataillon le 20 thermidor an VIL

Devant Alexandrie, le 30 ventôse an IX, il reçut un coup de feu qui lui traversa l’avant-bras droit. Rentré en France et promu chef de brigade de la 107e le 9 nivôse an XI, puis de la 7e d’infanterie légère, il servit à l’armée des côtes de l’Océan pendant les ans XII et XIII, et à la grande armée pendant les ans XIV, 1806 et 1807.

A Iéna, il repoussa, à la tête de son régiment, cinq charges de la division des grenadiers de la garde prussienne. Élevé au grade de général de brigade le 11 juillet 1807, attaché au 2e corps d’observation de la Gironde le 3 novembre suivant, et employé à Bayonne le A novembre 1808, il passa les Pyrénées avec le 1er corps de l’armée d’Espagne le 18 décembre de cette dernière année, assista à la bataille de Cordoue, et eut le commandement de cette ville. Lorsque le général Dupont de l’Étang capitula à Baylen, quoique ayant 23,000 soldats éprouvés, il invita le général Laplane à signer la convention arrêtée avec Cas-tanos ; mais le général Laplane s’y refusa, répondant avec’fierté : Je ne signe jamais de capitulation en rase campagne.

Le 28 juillet 1809, il fit des prodiges de valeur à la bataille de Talaveyra de la Reyna, qu’il décida en faveur de l’armée française. En 1810, dans la nuit du 12 au 13 avril, les Anglais ayant effectué une descente près de Santa-Catarina, il marcha à leur rencontre à la tête d’un régiment, en tua un grand nombre, et força ceux qui restaient à se réfugier sur leurs vaisseaux. Napoléon, qui s’entourait toujours des plus intrépides, l’appela à la grande armée en 1812. Il lui donna un commandement dans le Mecklem-’bourg le 17 avril, et le chargea de la défense de Glogau le 18 juillet. A la fin de la retraite, le général Laplane s’enferma


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LAP dans cette place, s’y conduisit ■vaillamment, et ne la rendit qu’après les événements de 181-4, et sur les ordres du nouveau gouvernement. Le 17 juin 1813, pendant qu’il était à Glogau, l’Empereur l’avait nommé général de division.

Rentré en France en 1814, il eut, le 5 août, le commandement de la subdivision de Tarn-et-Garonne, et. le 12 juin 1815 l’Empereur confia à sa bravoure intelligente celui dé la Ae division des gardes nationales au corps d’observation du Jura. Le 15 août suivant, Louis XVIII, à peine rentré dans Paris, le fit mettre à la retraite. .

Les événements de 1830 le trouvèrent dans cette position. Placé dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il fut réadmis à la retraite le 1" mai 1832, et mourut le 20 juin 1837.

Légionnaire de adroit le 1er vendémiaire an XII, il avait été nommé commandeur de l’Ordre le 25 prairial suivant, et fait grand officier le 8 mai 1835.

LAPOYPE (JEAN-FRANÇOIS), marquis de)

Né en 1758, dans le Dauphiné, d’une famille noble. Il embrassa fort jeune le parti des armes, était maréchal de camp avant 1789, et général de division le 15 mai 1793.

Partisan des idées nouvelles, il épousa la fille du fameux conventionnel Fréron.

Sa conduite au siège de Toulon mérita les plus grands éloges. Il contribua puissamment à la re-prise de cette place ; il dirigea ensuite l’attaque du fort Pharon, et fut chargé par le Comité de salut public de contenir Marseille et le midi sous le régime de la Terreur.

Le général Lapoype ne s’associa pas à la réaction thermidorienne, dont son beau-frère fut un des plus ardents provocateurs. Il resta sans emploi sous le Directoire et servit en Italie après le 18 bru-maire. Envoyé à Saint-Domingue en 1792 (le texte original est erroné, il faut comprendre 1802), il y déploya autant de capacité