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LAP ( 1 et 1793, et se trouva aux sièges de Na-mur, de Breda et de Gertruydenberg. Après la retraite de l’armée sur Tournai, il se jeta dans Valenciennes, où il fut blessé d’un éclat de bombe à l’épaule. La place ayant capitulé le l6’ août, il obtint son renvoi sur parole, et vint à Paris. Mis en arrestation par les ordres du Comité de salut public qui attribuait la reddition de la place à la trahison, il ne dut sa liberté qu’aux événements du 9 thermidor.

Nommé capitaine en 1795, M. de Lapisse travailla comme ingénieur en chef au canal de Sambre-et-Oise, passa en 1800 en Italie, se trouva à la défense du pont du Var, aux sièges de Savone et de Vérone, et fut fait chef. de bataillon en 1801.

Sous-directeur en Batavie, puis en Piémont, et légionnaire à la création de l’Ordre en 1804,ildirigea successivement les travaux d’Ostende et de Maubeuge, et fut nommé colonel directeur des fortifications à Mayence le 7 octobre 1810.

Bloqué dans cette place pendant les campagnes de 1813 et 1814, il y remplit les fonctions de commandant en chef de son arme.

A la paix, employé au Havre, il reçut les décorations d’officier de la Légion-d’Honneur et de Saint-Louis, les 29 juillet et 17 septembre 1814, et y resta pendant les Cent-Jours. En 1822 il passa dans la direction de Verdun, où II reçut la décoration de commandeur de la Légion-d’Honneur, le 3 novembre 1827.

Nommé maréchal de camp le 9 juin 1831. M. de Lapisse’ mandé à Paris comme inspecteur du génie et membre ’ du Comité des fortifications, fut chargé en 1832 et 1833 de l’inspection générale des divisions du Nord et de l’Est, et en 1834 des fonctions de membre de la

») LAP Commission mixte des travaux publics et du Comité des fortifications. Admis à la retraite le 31 mars 1835, le général de Lapisse s’était retiré à Laneuville (Meuse), où il est mort le 24 février 1850, à l’âge de 77 ans.

LAPLANE (JEAN-GREGOIRE-BARTHE-LEMI-ROUGER baron de)

naquit à Mour-ville-Haute (Haute-Garonne) le 13 octobre 1766, et fut admis dans la compagnie de gendarmes du roi le 3 mai 1782. . Cette compagnie ayant été supprimée en 1787, le jeune Laplane resta en expectative jusqu’au 21 septembre 1791, époque à laquelle il entra avec le grade de lieutenant dans le 20" de ligne.

Nommé capitaine au 129" régiment le 13 fructidor an III, il passa dans la célèbre 32e demi-brigade de ligne le 25 ventôse an IV. C’est avec ces différents corps qu’il fit les campagnes de 1792 et 1793, et des ans H, III, IV et V en Italie, de l’an VI en Suisse, des VII, VIII et IX en Égypte. Aussitôt après le débarquement les troupes s’étaient mises en marche pour le Caire. Arrivées au village d’Embabeh, défendu par 37 bouches à feu, 2 chebecs de la flottille du Nil et par 4,000 Mamelouks, elles durent se faire passage les armes à la main ; le combat fut très-vif. Le général Bon, dans son rapport, cita le capitaine Laplane pour sa conduite courageuse. L’état de ses services, dressé le 25 frimaire an XIII, porte cette annotation : « Ayant été commandé d’assaut, il s’est emparé de la tour de Saint-Jean-d’Acre, après avoir égorgé sept postes turcs, malgré les bombes des ennemis qui lui ont tué 85 hommes sur 100 qu’il en avait. » Cet assaut eut lieu le 21 floréal an VII, et il y fut blessé. Le général en chef Bonaparte lui ’ décerna un sabre d’honneur à titre de récompense provisoire, qui devint définitive par un arrêté consulaire du 9 ventôse.