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rieure, il était en l’an XIII au camp de Montreuil, sous les ordres du maréchal Ney. De l’an XIV à 1807, il fit les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne avec la 3e division du 6e corps de la grande armée. Pendant la campagne de vendémiaire an XIV, à l’attaque d’Ulm, il combattit avec la plus grande intrépidité dans les fortifications dé la place, où il fit beaucoup de mal à l’ennemi et lui enleva 360 prisonniers. Dans cette affaire, où le 50e de ligne se couvrit de gloire, il perdit 150 hommes de son régiment. ’ ■

L’Empereur le nomma commandeur de ïa Légion-d’Honnèur par décret du 4 nivôse an XIV. Le 10 février 1807, à la suite de la bataille d’Eylau, le brave Lamartinière fut élevé au grade de général de brigade et reçut le titre de baron de l’Empire le 19 mars 1808.

Passé à l’armée d’Espagne, il fit les guerres de 1809 à 1813 dans la Péninsule et dans le Portugal."Il commandait à ïuy, pendant que Ie2e corps marchait sur Braga et Porto. Il y fut bloqué et obligé de combattre pendant vingt^six jours. Sa garnison consistait en 3,300 hommes recrus ou isolés, dont 1,200 au moins étaient journellement dans les hôpitaux ; ses ressources étaient épuisées ; on ne vivait plus que de chair de cheval et de dix onces de maïs à la ration. Cependant’ le général Lamartinière tenait bon et ne se laissait point décourager, lorsque, le 10 avril 1809, un corps dé 15,000 insurgés de la Galice, soutenu par 5,000 Portugais vint l’attaquer dans Tuy. Sortant aussitôt de la place, et sans s’inquiéter de l’énorme supériorité nu-, mérique de l’ennemi, le général Lamartinière repoussa les assaillants, leur tua un grand nombre d’hommes et leur enleva 10 pièces de canon. Le général Heudelet, détaché avec sa division pour Venir au secours de la garnison de Tuy,

arriva en ce moment et compléta la déroute de l’ennemi, qui s’enfuit et se disperça de tous côtés.

Nommé chef de l’état - major général de l’armée de Portugal, par décret impérial du 7 septembre 1811, il exerça ces importantes fonctions avec la plus haute distinction. Le 22 juillet 1812, à la bataille des Arapyles, après avoir rempli pendant toute l’action ses devoirs comme chef d’état-major, il ramena plusieurs fois au combat, et à très-petites distances de l’ennemi, les troupes qu’il avait ralliées, et il les encouragea par son exemple à défendre les positions attaquées par les Anglais.

Fait général de division le 11 février 1813, et placé en cette qualité à l’armée de Portugal le 24 mars, il prit, en avril suivant, le commandement de la 6e division, passa à celui de la 9e, aile droite de l’armée d’Espagne, ail mois de juillet de la même année, et prit part aux combats de Cubiry et d’Irun.

Il combattit avec la plus éclatante valeur, le 31 août 1813, à l’attaque du pont de Berra, où il fut grièvement blessé, et il mourut à Bayorine le 6 septembre suivant, à la suite des blessures qu’il avait reçues au passage de la Bidassoa.

LAMBERT (JEAN-FRANÇOIS, baron)

naquit le 4 février à Toulon (Va’r).

Attaché d’abord comme employé et ensuite comme chef de bureau à l’intendance de la Corse, il devint, en 1784, secrétaire du gouverneur de la province de Franche-Comté.

Après la suppression de cette charge, il servit dans la garde nationale de Besançon et dans celle de Paris du 9 octobre 1789 au 23 mai 1792. A cette dernière époque, le gouvernement l’appela aux fonctions de commissaire des guerres de l’armée du Centre, devenue armée du Nord et de Belgique. Commissaire-ordonnateur le 9 décembre