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en jurant de ne jamais la reprendre. Le général Bourmont lui offrit un commandement qu’il refusa. » En 1818 il fut mis à la retraite de maréchal de camp avec le grade de lieutenant-général, il ne s’occupa plus alors que de la culture des betteraves.

En juillet 1830, il reprit momentanément le commandement du département du Nord. On vint lui offrir le commandement en chef des troupes belges au moment de la Révolution, il refusa.

Le 10 mars 1831 il a été créé grand officier de la Légion-d’Honneur.

Le général Lahure a trois fils qui servent avec distinction dans l’armée française.

LALLEMAND (FRANÇOIS-ANTOINE, baron)

né à Metz (Moselle), le 23 juin 1774, était fils d’un perruquier de cette vilie qui lui fit donner une bonne éducation. ^Engagé comme volontaire dans la l’6 compagnie d’artillerie légère, formée à Strasbourg le lor mai 1792, il fit dans ses rangs les campagnes de l’Ar-gonne et de Trêves11 ; entra le 1er mars 1793 dans le 1er régiment de chasseurs à cheval, avec lequel il servit aux armées de la Moselle et de Sam-bre-et-Meuse, fut appelé, au mois de vontôse an III, en qualité d’aide-de-camp provisoire, auprès du général Ëlie, commandant de la 2e division militaire ; vint à Paris, dans le mois de prairial suivant, avec le général Loisori qui le conserva à l’état-major de la 17° division militaire. Le 13 vendémiaire il défendit la Convention dans les rangs de l’état-màjor du général Bonaparte, obtint le brevet de sous-lieutenant de dragons et celui d’aide-de-camp. Nommé lieutenant des Guides à cheval de l’armée d’Italie en l’an V, il partit pour l’Égypte en l’an VI et devint capitaine aide-de-camp du général Jurïot pendant le siège de Jaffa. Bonaparte l’employa, à cette époque, comme négo-

ciateur auprès de l’amiral Sidney Smith. Chef d’escadron et membre de la Légion-d’Honneur en l’an XII, le premier Consul le chargea d’une mission à Saint-Domingue, auprès du général Leclerc. A son retour en Ffance, il suivit Junot en Portugal, entra comme major au 18° dragons et fit la campagne d’Autriche. Colonel du 27° dragons, après la1 bataille d’Iéna, officier de la Légion-d’Honneur, après la bataille de Friedland, il entra en Espagne en 1808, avec la A’ division de dragons, et revint en France en 1809, ’ pour se remettre de ses fatigues. Ayant rejoint son régiment en janvier 1810, il fut promu au grade de général de brigade le 6-août 1811. Dès son arrivée en Murcie avec la 2° division de cavalerie il culbuta les insurgés, leur fit beaucoup de prisonniers, attaqua le 21 juin 1812, à Valencia de la Torrès une forte colonne de cavalerie anglaise, la mit en pleine déroute, lui tua 300 hommes et 500 chevaux et lui fit 130 prisonniers. En 1813, il servit à la grande armée et commanda la cavalerie légère du 13e corps. Pendant la campagne de 1814., il commanda tous les corps danois renfermés dans Hambourg et rentra en France au mois de mai. Le gouvernement royal le créa chevalier de Saint-Louis et cpm-mandeuf de la Légion-d’Honneur, en lui confiant le commandement du département de l’Aisne. A la nouvelle du débarquement de Napoléon il tenta d’entraîner les troupes des’ garnisons de Guise et de Chauny dans le mouvement que le général Lefebvre Desnoëttes faisait à la tête des chasseurs royaux et voulut s’emparer de la ville et de l’arsenal de La Fèrë. Le général d’Aboville fit échouer cette tentative ; Lallemand fut obligé de se déguiser et de fuir avec quatre officiers ; mais arrêté avec son frère le 12 mars à la Ferté-Milon, il fut conduit à Soissons et ne recouvra sa li-

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