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LAH ( le 14, et au débouché du pont son avant-garde tomba sur la cavalerie commandée par El Manco, et la poursuivit jusqu’à Sacedon. Les Français et le gros des troupes de Zayas se rencontrèrent entre Alcober et Val de Olivar. Trois bataillons et deux escadrons espagnols qui occupaient une position avantageuse opposèrent d’abord une vive et longue résistance, mais la cavalerie française parvint à les enfoncer. Tout ce qui ne fut pas sabré sur la place fut pris ; 600 morts, 1,000 prisonniers, un drapeau, tous les ’ bagages, un parc considérable de bestiaux, 200 chevaux et l’ambulance, tombés en notre pouvoir, furent les résultats de cette brillante affaire. Zayas, avec les débris de son corps, se retira en désordre sur Valence, et fut vivement poursuivi par le général La Houssaye, qui lui fit encore éprouver quelques pertes.

Appelé au commandement de la 6" division du 3e corps de cavalerie de la réserve, le 9 janvier 1812, il commanda momentanément le 3’ corps pendant l’expédition de Russie. Le 7 septembre, à la Moskowa, il fut grièvement blessé. Le 10 décembre suivant, l’armée française évacuait Wilna, abandonnant dans cette ville plus de 10,000 isolés, malades ou blessés, dont un grand nombre d’officiers de tous grades, parmi lesquels se trouvait le général La Houssaye. Tous furent faits prisonniers ’ à l’entrée des Russes dans Wilna.

Rentré en France après la paix de 1814, La Houssaye fut nommé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet de cette même année, et mis en non-activité le ltp septembre suivant. Commandant la 2’ section de cavalerie du 1" corps le 6 avril 1815, et disponible le 5 juin suivant, il fut de nouveau mis en non-activité après le second retour de Louis XVIII.

Il figura comme disponible dans le cadre d’organisation de l’état-major de

49 ) LAH l’armée, le 30 décembre 1818, et le gou- ’ vernement royal lui confia le comman- ’ dément de la 14° division militaire (Caen) le 13 janvier J819. Depuis le 30 mars 1820 jusqu’au 23 juillet 1823, il demeura sans fonction, et, à cette dernière époque, il fut nommé inspecteur général de gendarmerie. Disponible de.nouveau le V janvier 1824, il fut membre de la commission d’examen des armes à percussion depuis le 1er janvier jusqu’au 1" avril 1828, Compris dans le cadre d’activité de l’état-major général le 7 février 1831, le général La Houssaye fut admis dans le cadre de réserve le 25 mai 1832 ; mais il fut replacé dans le cadre d’activité comme disponible, le 3 janvier 1833, et enfin admis à la retraite à compter du 1™ novembre suivant.

Son nom est inscrit sur le.côté Nord"^ de l’arc de triomphe de l’Étoile.

LAHURE (LOUIS-JOSEPH, baron)

né à Mons le 29 septembre 1767. Il fit ses études à l’université de Louvain, et prit du service comme volontaire au moment de la révolution de Belgique. Lors dé la dissolution de l’armée des États, il résolut, à la rentrée des Autrichiens, de passer en France pour y vouer son épée à la cause de la liberté. Le comité belge établi à Lille, sous la protection de la France, y organisa des compagnies, composées surtout de patriotes belges. La guerre ayant été déclarée à l’Autriche en 1792, M. Lahure vola aux avant-, postes à la tête d’un régiment organisé -par lui, fit partie de l’expédition dé Luckner sur Courtrai, et s’empara d’une pièce de canon, se renferma dans Lille pendant le terrible bombardement de cette ville et rendit d’éminents serviees avec ses tirailleurs belges. Plus tard, il concourut à la prise de la citadelle d’Anvers, sous les ordres de Dumouriez, et nommé chef de l’un des bataillons bel-