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licenciement des mousquetaires il fut nommé gouverneur de la 20e division militaire le 7 septembre 181 S.

Admis à la retraite le 6 octobre suivant, tout en conservant les fonctions de gouverneur, il passa en la même qualité à la 18’ division militaire le 14 septembre 1819. Créé grand-croix de l’ordre de Saint-Louis le 17 août 1822, il fut fait commandeur de celui de la Légion-d’Honneur le 19 août 1824.’

Le marquis de Lagrange a conservé son gouvernement jusqu’à la révolution de Juillet 1830, et, à cette époque, il est ’rentré dans sa position de retraite. Il est mort le 2"juillet 1833.

Son nom figure sur l’arc de triomphe de l’Étoile, coté Ouest.

LAHARPE (AMEDEE-EMMANUEL)

né en 1754 au château Uttins, près de Rolle, dans le pays de Vaud. Il entra d’abord au service de la Hollande. Rentré dans sa patrie à l’époque de la Révolution française, il y fut condamné à mort en raison de sa conduite politique. Il chercha alors un asile dans le camp des Français. Chef de bataillon en 1791. Honoré du surnom de brave par le maréchal Luck-ner. Commandant de Bitche ; général de brigade sur le champ de bataille à la prise de Toulon, commandant l’avant-garde de l’armée d’Italie, général de division en 1795, commandant la droite de l’armée d’Italie en 1796, il contribua puissamment aux victoires de Loano, de Montenotte, de Millesimo et du Dego. Laharpe fut tué en 1796 par une décharge que les trbupés^rançaises tiraient sur son escorte dans l’obscurité de la nuit.

« Ce général était Suisse. Sa haine contre le gouvernement ’de Berne lui ayant attiré des persécutions, il s’était réfugié en France. C’était un officier d’unebravoure distinguée. Grenadier par la taille et par le cœur ; conduisant avec intelligence ses troupes dont il était fort

aimé, quoique d’un caractère inquiet.

« La République perd un homme qui lui était très-attaché ; l’armée un de ses meilleurs généraux, et tous les soldats un camarade aussi intrépide que sévère pour la discipline. (Dépêche de Bonaparte au Directoire.)

LAHITTE (JEAN-ERNEST, DUCOS de)

né le 5 septembre 1789, à Bessières (Haute-Garonne).

Il entra à l’École polytechnique en 1807. A la sortie de cette école, en 1809, il fut envoyé en Espagne comme lieutenant d’artillerie et y fit les campagnes de 1810, 1811, 1812, 1813 et 1814. Les occasions de se distinguer ne manquaient pas pendant ces temps héroïques, et M. de Lahitte en profita. Il fut notamment remarqué au siège de Cadix. Ayant quitté l’armée du Midi pour appartenir à l’armée du Nord ou des Pyrénées, il y figura comme capitaine et se montra avec beaucoup de distinction à la bataille de Vittoria, aux combats livrés devant Pampelune, à l’affaire de la Bidassoa, au combat du blocus de Bayonne.

Sous la Restauration, on retrouve M. de Lahitte jouant un rôle important dans toutes les expéditions qui furent faites par le gouvernement de la bran-| che aînée, c’est-à-dire dans les expéditions d’Espagne, de Morée et d’Alger, et c’est lui qui en 1823 commandait l’artillerie comme lieutenant-colonel au siège de Cadix, de cette même ville qui avait vu ses débuts treize années auparavant.

Nommé colonel à la suite de la campagne d’Espagne, il fut choisi en 1828 et 1829 pour commander l’artillerie en Grèce, lors de l’expédition de Morée. C’est là qu’il conquit le grade de général de brigade. Un an après (1830), il fut appelé à commander l’artillerie de l’armée expéditionnaire d’Afrique (siège et