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au Kremlin, capitaine à la Bérésina, aide-de-camp du général Gérard en 1813, et chevalier de la Légion-d’Honneur le 21 juin de la même année.

Après s’être distingué à Leipzig et dans plusieurs autres rencontres-, il sauva la vie au général Gérard à Ligny, et se couvrit de gloire dans ces journées de triste souvenir.

Le 20 octobre 181 S, il fut mis en non-activité.

La vie politique du général Lafontaine commence en 1820. Établi à Dijon, il se mit à la tête de l’opposition avancée. Les vengeances du pouvoir ne se firent pas attendre : Prison, réforme sans traitement, grosses amendes, rien n’y manqua. Aussi, la Révolution de 1830 le trouva-t-elle en veine de zèle et de patriotisme. Attaché, en 1830, au maréchal Gérard, en qualité d’aide-de-camp, il se distingua particulièrement au siège d’Anvers.

En 1837, il passa en Afrique, y commanda le 62e de ligne, prit part à l’expédition de la Tafna et à toutes celles de la campagne, et fut mis à l’ordre du jour de l’armée.

Après vingt actions d’éclat, il fut nommé maréchal-de-camp, et dut rentrer en France en 1841, par suite d’une ophtalmie qui l’avait repris pour la troisième fois.

C’est un homme de bravoure et de grande énergie, que la France peut inscrire au nombre de ses plus braves, dé-feuseurs. Il commandait encore le Ie’ mai 1848 le département de la Nièvre.

Il fut élu, après cette époque, membre de l’Assemblée nationale constituante et élevé, le 12 juin 1848, au grade de général de division.

LAFOSSE (JACQUES-MATHTJRIK, baron)

né le 10 mars 1757 à Lisieux (Calvados), entra dans le régiment de Provence-Infanterie le 11 décembre 1775.

Caporal le 16 juin 1781, sergent le 23

octobre 1782, sergent-fourrier le 22 juin 178A, et sergent-major le 15 septembre 1786, il passa comme adjudant-sous-officier le 23 octobre 1791 dans le 2e bataillon du Finistère, incorporé en l’an II dans la 9e demi-brigade de bataille, devenue 105e de ligne à l’organisation de l’an IV, et 105e régiment de même arme à celle du 1er vendémiaire an XII.

Capitaine adjudant-major à l’élection le 5 mars 1792, il prit le commandement d’une compagnie de fusiliers le 14 septembre 1793.

Il combattit vaillamment de 1792 à l’an IX aux armées du Nord, des Ardeunes, de Sambre-et-Meuse, de Mayence, d’Hel-vétie et d’Italie, et se fit remarquer dans plusieurs circonstances, notamment le 28 août 1793 ; alors, aidé par quelques-uns de ses camarades, il reprit une pièce de canon que son bataillon avait été forcé de laisser entre les mains de l’ennemi.

Dans la même journée, le 2° bataillon du Finistère, repoussé par l’eanemi, se retirait en désordre ; Lafosse saisit le drapeau, se porte en avant, et contribue par son intrépidité à rallier le bataillon et à lui faire opérer une retraite honorable.

Passé au commandement d’une compagnie de grenadiers le 1er floréal an VII, il se’distingua le 28 thermidor suivant à la bataille de Novi, et y fut blessé d’un coup de boulet au côté gauche. Chef de bataillon ? sur le champ de bataille, nommé par le général en chef, le 21 fructidor de la même année, et* confirmé dans ce grade par arrêté du premier Consul du 12 floréal an> VIII, il servit eu l’an X au corps d’observation -de la Gironde, en l’an XI au camp sous Bayonne, devint major du 44e régiment d’infanterie de ligne le 30 frimaire an XII, et membre de la Légion-d’Hon-1 neur le 4 germinal’ suivant.

Il prit part aux opérations de la grande

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