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JUN - ( i son nom fut glorieusement cité à l’ordre de l’armée.

Dans les premiers jours de thermidor an III, à la tête de 100 hussards, il attaqua avec impétuosité l’infanterie ennemie qui se formait en bataille, près de l’Arche, dans la vallée de Stura, la mit dans la plus complète déroute, tua le commandant d’un coup de pistolef et fit 500 prisonniers. Au passage, du Pô, le 18 floréal an IV, Juniac mérita encore les éloges des chefs de l’armée, et fut blessé d’un coup de feu à la cuisse droite.

Le 6 ventôse an V, dans une reconnaissance sur la Piave, eu avant du vil’ lage de Lovadina, il reçoit l’ordre de charger la cavalerie ; il n’avait avec lui que 30 hussards ; néanmoins, il s’élance, sans la moindre hésitation sur cette cavalerie très-supérieure en nombre et, sou-’ tenue par.une pièce de canon tirant à mitraille, la culbute et la poursuit avec tant de vigueur jusqu’à la Piave, qu’elle n’a point le temps de passer le pont et s’y jette en désordre avec sa pièce. Juniac marche droit vers la tête, du pont et franchit le retranchement sous un feu croisé ; l’ennemi, s’apercevant du petit nombre des assaillants, revient en force et les oblige à se replier’sur deux bataillons de la 27° demi-brigade d’infanterie légère, qui se trouvaient en position un peu en arrière.,

Soutenu par l’infanterie qui s’était avancée, il charge de nouveau l’ennemi, le met en déroute, s’empare de la tête du pont et fait mettre bas les armes à une compagnie de Croates qui le défendait.

Dans ces deux charges, il tua de ga main deux hussards de Wurmser ; mais dangereusement blessé au bras droit par un coup de biscaïen, il dut quitter momentanément l’arniée. En l’an VI[I, il était à l’armée de ré-

>2 ) JUN serve et faisait partie de l’avant-garde du général Murât.

A l’attaque du pont de Plaisance, il enleva successivement 17 postes dans la même journée.

A la bataille de Marengo, son esca- ; dron, qui formait l’avant-garde de lu réserve chargea vigoureusement la cavalerie ennemie et obtint sur elle des avan-.tages importants, ’ Le général Desaix lui témoigna plusieurs fois sa satisfaction dans cette journée, et il voulait le signaler à la justice du premier Consul, lorsque la mort l’en empêcha.

En l’an IX, Juniac fut employé à l’armée des Grisons, et fit partie de celle des côtes de Bretagne pendant les ans Xly XII et XIII.

Le premier Consul le comprit dans la promotion des légionnaires du 26 frimaire an XII, et, le 29 fructidor an XIII, il lui conféra le grade de chef d’escadron au 1er régiment de hussards. Cet officier supérieur fit les campa-.. gnes d’Autriche et de Prusse de l’an XIV à 1806, et à Iéna tua un colonel prussien à la tête de son régiment et contribua puissamment’ au succès de cette mémorable journée.

Colonel le,28 du même mois, il soutint avec son seul.régiment le 5 janvier 1807, au combat de Golymin, les attaques réitérées de la cavalerie russe et prit un étendard à l’ennemi, L’Empereur lui remit sur le champ de bataille même la croix d’officier de la Légion-d’Honneur.

Le colonel Juniac servit avec distinc-i tion aux armées d’Espagne et de Portugal pendant les années 1808,1809 et 1810.

Baron de l’Empire le 19 mars 1808, chevalier de la Couronne de Fer le 8 octobre de la même année, il reçut du roi de Bavière la croixdeMaximilien-Joseph. Pendant les dix-huit campagnes qu’il.

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