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il se rendit maître de Malaga, vigoureusement défendue par 7 à 8,000 Espagnols. Le maréchal Soult lui donna le gouvernement militaire de l’Andalousie. En 1813, lorsque l’armée dut évacuer l’Andalousie à la suite de la bataille des Arypyles, Berton rendit de grands services par sa valeur et par son sang-froid. Enfin, le 30 mai 1813, Napoléon lui conféra le titre de général de brigade. Dans ce nouveau grade, Berton ne démentit pas la belle conduite qu’il avait tenue jusqu’alors ; il se couvrit de gloire à la bataille de Toulouse.

La première Restauration le mit à la retraite. En 1815 Berton commanda une brigade du corps d’Excelmans et se fit encore remarquer à Waterloo.

Mis une deuxième fois à la demi-solde à la seconde Restauration, il employa ses loisirs à des travaux littéraires.

Le 24 février 1822, trompé par des agents provocateurs, Use mit à la tête de 150 hommes, établit un gouvernement provisoire à Thouars et marcha sur Saumùr ; mais bientôt les insurgés se. débandèrent et Berton se réfugia à Laleu chez un de ses amis, trahi par un nommé Wolfel qui feignait de partager ses projets, il fut arrêté par lui, condamné à mort par la Cour royale de Poitiers et exécuté le 6 octobre 1822.

BERTRAND (HENRI-GATIEN, comte)

naquit à Châteauroux (Indre) le 28 mars 1773, il avait étudié pour entrer dans les ponts et chaussées ; il servit d’abord dans la garde nationale de Paris. Le 10 août son bataillon se porta aux,Tuileries pour défendre la royauté constitutionnelle. Sous-lieutenant dans la guerre des Pyrénées en 1795 et 1796 ; l’année suivante il fit partie de l’ambassade envoyée à Conslantinople. Employé dans l’expédition d’Égypte, Bertrand y reçut les brevets de lieutenant-colonel, de colonel et de général de brigade. Aide-de-camp de Napoléon après la campagne d’Austerlitz, et général de division, grand maréchal du Palais, à la mort de Duroc en novembre 1813 ; commandant en chef des glorieux débris de l’armée française, après la bataille d’Hanau ; aide-major général de la garde nationale en 1814. Bertrand accompagna Napoléon à l’île d’Elbe et servit comme Ministre de l’Intérieur et Gouverneur des affaires civiles ; revint en France avec lui le 26 février 1815, et le suivit encore à Sainte-Hélène. Le 7 mai 1816, Bertrand fut condamné à mort par contumace ; à son retour en 1821, Louis XVIII annula le jugement et le réintégra dans tous ses grades. Appelé peu après à la Chambre, il siégea à gauche. Chargé de présider à la translation des cendres de l’Empereur, il alla à Sainte-Hélène avec l’escadre ; précédemment il avait remis au roi les armes léguées par Napoléon à la France, et qui devaient être déposées sur son tombeau aux Invalides.

Bertrand fit preuve de talent et de courage à Austerlitz, et, après la bataille on le vit, à la tête d’un faible corps, ramener un grand nombre de prisonniers et 19 pièces de canon. Il attaqua et prit la forteresse de Spandau, le 25 octobre 1806. Il se conduisit vaillamment a Frjedland, et rendit le service le plus essentiel de la campagne à Essling (1809), par la rapide construction des ponts hardis établis sur le Danube. Sans l’active habileté de Bertrand, l’armée française, renfermée dans Unter-Lobau (ile du Danube), ne pouvait se porter sur le champ de bataille de Wagram.

Il rendit des services non moins importants dans les autres campagnes.

Le général Bertrand est mort le 5 février 1844. Sur la proposition de M. de Briqueville ses cendres reposeront aux Invalides auprès de celles de Napoléon. C’est le 15 mai 1847 que le corps du grand maréchal a été déposé dans cette demeure. Il avait épousé Fanny DILLON, parente de l’impératrice Joséphine.

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