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général de la garde nationale du département de la Seine. Il fut appelé a la grande chancellerie le 21 octobre 1842, en remplacement du duc de Reggio. Depuis la Révolution de 1848, le maréchal Gérard vit dans la retraite la plus absolue et n’occupe aucune fonction.

GÉRARD (FRANÇOIS - JOSEPH, baron)

né le 19 octobre 1772 à Phalsbourg (Meurthe) ; il entra en 1787 dans le 5e (depuis 4e) de hussards ; il fut assez longtemps dans les grades subalternes, mais les guerres de l’Empire lui fournirent l’occasion de déployer tout son talent et de s’élever aux premiers grades. Devenu major du 3e hussards le 6 brumaire an XII, il obtint le 4 germinal suivant la décoration de la Légion-d’Honneur. Colonel du 2e hussards le 7 octobre 1806, il fit partie de la grande armée en 1806 et 1807.

Le 17 mars 1807 il repoussa 1,500 Prussiens, sortis de Glatz, les rejeta dans la place, leur prit 100 hommes et 2 bouches à feu.

Passé en Espagne en 1808, il devint général de brigade le 10 mars 1809, baron de l’Empire et commandeur de la Légion-d’Honneur le 31 octobre suivant.

Rappelé en France à la fin de 1811, il fit les campagnes de 1812 et 1813 à la grande armée. Il seconda le maréchal Ney au passage et à la bataille de la Bérésina, en maintenant pendant une journée les nuées de Cosaques qui cherchaient à l’entamer.

Général de division le 29 septembre 1813, dans une sortie de Dresde, à la tête d’une brigade de cavalerie, il chargea vigoureusement l’ennemi, et le mit en fuite.

Fait prisonnier en violation de la capitulation de Dresde, le 14 novembre 1813, il ne rentra en France qu’en mai 1814.

Le 5 septembre 1814 le Roi le nomma commandant supérieur de Landau (5e division militaire). Le 18 mai 1815 l’Empereur lui confia le commandement de la 4e division militaire.

Mis à la demi-solde lors du licenciement général, en 1815, il fut bientôt rappelé, et dans les années 1819 et 1820 il remplit les fonctions d’inspecteur général de cavalerie. Il fut mis à la retraite en 1824 ; mais la Révolution de 1830 le rappela à l’activité. Il reçut le commandement d’une division de cavalerie à la formation de l’armée du Nord. Il fut nommé aide-de-camp de Louis-Philippe, puis aide-de-camp du duc de Nemours, le 14 septembre 1832.

Gérard venait de passer la revue d’un régiment de cavalerie en garnison à Beauvais, lorsqu’il fut subitement atteint du choléra, le 17 septembre 1832 ; il succomba le lendemain à la violence du mal. Il n’avait que 55 ans. Sou nom est inscrit sur le côté Nord de l’arc de l’Étoile.

GICQUEL DES TOUCHES (AUGUSTE-MARIE)

né le 26 août 1784 à Rennes (Ille-et-Vilaine), entra comme marin sur la frégate la Gentille, faisant partie de l’escadre de l’amiral Villaret-Joyeuse, qui combattit l’escadre anglaise de l’amiral Howe, le 13 prairial de la même année. Le 25 vendémiaire an III, il embarqua sur la flûte le Ferme, destiné pour la Guadeloupe.

Aux attérages de cette île, ce bâtiment rencontra une division de frégates anglaises qui le forcèrent à faire côté dans la baie de Saint-François. Deux de ces frégates canonnèrent le fort et le Ferme. Le capitaine s’étant enfui, l’équipage en fit autant. Le jeune Gicquel, repoussé quand il voulut s’embarquer, resta seul sur le pont, où il fut pris, ainsi que le lieutenant et quinze autres qui s’étaient