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sion, il servit en Suisse, sous Masséna qu’il accompagna en 1800 à l’armée d’Italie. Gazan se signala à la tête du 2e corps. Après la paix il fut nommé commandant de la première subdivision de la 27e division militaire en Piémont.

En 1805, en récompense de sa belle conduite à l’immortel combat de Diern-stein, il fut fait grand officier de la Légion-d’Honneur. Il contribua à la défaite de l’armée prussienne à Iéna ; battit les Russes à Novogorod en 4807 ; concourut au succès de la bataille d’Os-trolenka, et reçut le titre de comte de l’Empire en 1808. Il se distingua de nouveau en Espagne au double siège de Sa-ragosse ; résista avec un très-faible corps à Ballesteros qui lui en opposait un trois fois plus fort, et culbuta, le lendemain, l’avant-gavde espagnole.

A la première Restauration il resta en activité : mais se trouvant accidentellement à Grasse lors du débarquement de l’Empereur au golfe Juan, il partit pour Paris, reprit du service et fut nommé pair de France. Le 4 juin 1815, Je duc de Dantzig et lui furent chargés de porter à l’armée l’adresse des représentants.

Le général Gazan passa du commandement de la 16e division militaire qu’il avait alors, à celui de la 2e ; il cessa peu de temps après d’être en activité et ne remplit aucune fonction publique jusqu’en 1831, époque à laquelle il fut nommé membre de la Chambre des Pairs.

Son nom est inscrit sur le monument de l’Étoile, côté Sud.

GAZAN (MARIE-JOSEPH)

né à Antibes en 1785. Il avait débuté dans la carrière diplomatique comme attaché à la légation de Malle ; mais son goût prononcé pour les armes et l’exemple des généraux Yial et Gazan, ses parents le détournèrent bientôt de son premier choix et il entra, en 1804, à l’École spéciale de Fontainebleau, comme sous-lieutenant. Il servit en Autriche, en Prusse, en Pologne sous les généraux Bernadotte, Au-gereau et Victor, et reçut deux blessures graves à Iéna et à Eylau.

Passé en Espagne avec le corps de Bellune il fut fait capitaine et légionnaire après la bataille de Talaveyra et de Reyna où un biscaïen lui avait fracassé le bras. Blessé une quatrième fois au combat de Chiclona en mars 1811, il accompagna le général Vial à l’armée d’Allemagne, en qualité de chef de bataillon aide-de-camp, reçut un éclat d’obus à la lête à la bataille de Dresde et eut son cheval tué sous lui par un boulet à l’attaque du village de Probo-Rheyda ; à la première journée de Leipzig sa brillante conduite dans cette bataille lui mérita la croix d’officier. Sous la Restauration ses graves blessures ne lui permettant pas un service actif, car il avait subi deux fois la douloureuse opération du trépan, le commandant obtint la lieutenance des îles Sainte-Marguerite, et passa en 1821 à l’état-major de la place de Paris où il devint colonel. Nommé maréchal de camp le 31 décembre 1835, il remplaça l’année suivante le général Cubières dans le commandement des troupes françaises à Ancône, où régnait encore ce terrible fléau qui ne devait l’épargner alors que pour le frapper dix ans plus tard. A son retour en France en 1839, il fut employé dans le département de l’Eure, puis il commanda une brigade de la division hors Paris, où ses nouveaux services lui valurent le grade de lieutenant-général le 20 avril 18-45. Appelé, à la fin de cette année, à la direction du personnel et des opérations militaires au ministère de la guerre, le général Gazan se fit remarquer, autant par ses connaissances administratives, que par un caractère plein d’aménité dans ses relations avec