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françaises employées dans la république de Gênes, le 7 floréal an X, et le -18 messidor an XI, il le chargea de celui des corps français stationnés dans la république italienne.

A la création de la Légion-d’Honneur, Gardanne, membre de droit, fut classé dans la 8e cohorte et fut créé comman-dont de l’Ordre le 23 prairial an XII. Il continua d’exercer les fonctions dont il était revêtu jusqu’au 21 fructidor an XIII, époque à laquelle il passa au commandement d’une des divisions de l’armée d’Italie sous les ordres de Masséna, qui le cita avec les plus grands éloges pour ses talents et sa bravoure lors du passage du pont du vieux château de Vérone, le 26 vendémiaire an XIV.

Gardanne se distingua le 17 brumaire suivant au combat de Caldiero. Passé en 1806 au 9e corps de la grande armée, il rendit des services signalés pendant les campagnes de Prusse et de Pologne. Après la paix de Tilsitt, il revenait en France par la Silésie, lorsqu’il fut atteint d’une fièvre pernicieuse à Breslau, où il mourut le 14 août 1807.

La France perdit en lui un de ses meilleurs citoyens, un de ses plus intrépides défenseurs. La douleur de l’armée l’accompagna dans sa tombe.

GARDANE (CLAUDE-MATHIEU)

naquit à Marseille en 1766. Sous-lieutenant à quatorze ans dans le premier régiment de chasseurs à cheval, il fut fait lieutenant le 21 janvier 1792, capitaine le 28 mai 1793, et chef d’escadron le 20 messidor an II.

Nommé par le Directoire, le 14 prairial an IV, chef de brigade, il prit le commandement du 9 régiment de chasseurs à cheval.

Moreau, général en chef de l’armée d’Italie, témoin de sa valeur à Bassignana le 23 floréal an VIII, le fit, sur le champ de bataille même, général de brigade, grade dans lequel il fut confirmé par arrêté directorial de 27 vendémiaire an VIII.

Il fit avec distinction les campagnes de 1792, 1793, ans II, III, IV, V, VI-, Vil et VIII, et fut blessé plusieurs fois, notamment au siège de Gênes, le 20 germinal an VIII, d’un coup de feu au genou gauche.

Gouverneur des Pages le 8 vendémiaire an XIII, et aide-de-camp de l’Empereur le 2e jour complémentaire de la même année, il se trouva en cette qualité à Austerlitz, à léna et à Eylau. Le roi de Perse, Feth-Aly-Schah, ayant réclamé l’assistance de l’Empereur contre, la Russie et l’Angleterre, Napoléon fit son gouverneur des Pages ministre plénipotentiaire en Perse, le 10 mai 1807.

Le peu de connaissance des usages du pays, et surtout l’indolence du général Gardanè, firent échouer les espérances qu’on pouvait avoir de cette importante mission.

Revenu en France en 1809, l’Empereur lui accorda le titre de comte de l’Empire, avec une dotation de 25,000 francs sur les domaines de Harburg et Moisburg (Hanovre), et, au moisde décembre, l’envoya comme général de brigade au 8e corps de l’armée d’Espagne.

Passé ensuite au 9e corps, il fut suspendu et renvoyé dans ses foyers pour n’avoir point effectué une expédition dont il était chargé en Portugal.

Le 5 janvier 1811, le major général prince de Wagram écrivit au ministre de la Guerre :

« J’ai l’honneur de vous prévenir que, d’après les ordres de l’Empereur, je donne l’ordre à M. Drouet, comte d’Erlon, commandant le 9e corps d’armée, de désigner un officier général pour prendre le commandement du corps de troupe que commande maintenant le général Gardane sur les derrières