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son dévouement et sa conduite en général furent tels que la ville lui éleva un monument destiné à en perpétuer le souvenir.

Le prince quitta la Russie en mai 1843 et se rendit aux eaux de Carlsbad, puis de là à Paris, où il mourut le 8 avril 1844.

Il a laissé deux fils : les princes Wal-demar et Boris Galitzin.

GALZ DE MALVIRADE (LEONARD-JACQUES-STANISLAS, baron de)

maréchal de camp, commandant le département de Lot-et-Garonne, commandeur de l’ordre de la Légion-d’Honneur, chevalier de Saint-Louis, chevalier de Saint-Ferdinand d’Espagne.

Le baron de Malvirade était premier Page de l’Empereur à 18 ans ; après l’avoir vu couronner en France et en Italie, il le suivit au camp de Boulogne et sur tous les champs de bataille de la grande armée dans la campagne de 1805. A Austerlitz, l’Empereur lui donna l’épée du premier général russe qui fut pris, et le nomma lieutenant. Il gagna le grade de capitaine sur le champ de bataille d’Eckmùhl, d’Essling et de Wagram.

Après avoir servi deux ans dans le 7e hussards, il fut nommé officier d’ordonnance de l’Empereur.

Ce fut pendant la campagne de Russie qu’il reçut la croix d’Honneur et fut fait chef d’escadron. Après la campagne de Saxe il partagea le sort de la garnison de Dresde dont la capitulation fut violée par l’ennemi. Après sa captivité, il fut nommé officier de la Légion-d’Honneur.

Sous la Restauration, devenu lieutenant-colonel, il se distingua au combat de Calders en 1823, et fut reçu dans les grenadiers de la garde. Après 1830 il fit encore la campagne de Belgique, et il était à la tête du 10e de dragons lorsqu’il fut nommé maréchal de camp.

Mort au mois de mars 1847.

GAMBIN (JEAN-HUGUES, comte)

Naquit le 15 mai 1764 à Paris (Seine), soldat le 25 juillet 1785 dans le régiment d’Angoulême (34e d’infanterie), caporal le 19 mars 1786, sergent le 7 octobre 1787, et sergent-major le 11 novembre 1791, il passa avec son grade, le 22 décembre suivant, dans la garde constitutionnelle du roi, y resta jusqu’au 30 mai 1792, et le 4 septembre suivant il entra comme sergent-major dans le 1er bataillon des Gravilliers, où il fut nommé capitaine adjudant-major, le 15 du même mois. Il fit les campagnes de 1792 à l’an IX aux armées des Ardennes, du Nord, des Alpes, d’Italie et des Grisons, et donna des preuves de courage et de dévouement, le 1er décembre 1792, lors de l’in-cendie qui éclata dans le parc d’artillerie de Louvain. Chef de bataillon le 1er avril 1793, il servit au siège de Valenciennes, où, l’ennemi s’était empa-ré dans la nuit du 25 au 26 juillet du chemin couvert et de quelques ouvrages extérieurs qui cou-vraient le corps de la place. Plusieurs compagnies de grenadiers, commandées pour chasser l’ennemi des postes qu’il oc-cupait entre la porte de Cardon et celle de Mars, intimidées par la grandeur du péril, restent un mo-ment indécises. Le chef de bataillon Gambin, remplissant les fonctions de commandant temporaire, saisit le fusil d’un grenadier et leur dit : « Eh. quoi ! grenadiers ! vous craignez ces gens-là. Suivez-moi ! » En même temps il s’élance dans les retranchements, et animés par son exemple, les grenadiers imitent son intrépidité, et les ouvrages sont emportés en un instant ;