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pereur le vœu des militaires de la division. Le général Frésia se rendit ensuite à Auxonne, y continua ses fonctions,-puis orgauisa dans cette ville 3 bataillons, dont 2 furent embarqués sur la flotte de Rochefort.

Créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, il fut nommé commandant de l’Ordre le 25 prairial de la même année. L’Italie fut témoin de ses exploits pendant les campagnes de l’an XIV et de 1806,qu’il fit sous les ordres du maréchal Masséna. S’étant rendu peu de temps après à la grande armée en Prusse, avec une division de cuirassiers, Frésia obtint le grade de général de division le 3 juin 1807, et commanda en cette qualité un corps de cavalerie étrangère à la bataille de Friedland. Au mois de décembre de la même année, il reçut l’ordre d’aller prendre le commandement de la cavalerie du 2" corps d’observation de la Gironde, aveclequel il entra en Espagne. Son courage et ses talents ne purent l’empêcher de subir toutefois la funeste capitulation de Bay-len, signée par le général Dupont ; mais il ne fut point enveloppé dans la disgrâce de la plupart des généraux qui avaient assisté à cette malheureuse affaire.

A sa rentrée en France, Napoléon le nomma baron de l’Empire, commandant de la 18° militaire (Dijon), le chargea, en 1809, d’une mission importante près de la cour de Toscane, et lui donna l’ordre de se rendre à la grande armée, à la tête des régiments de cavalerie organisésenltalie.

Après la campagne d’Autriche, il revint dans la Péninsule pour prendre le commandement de la 4e division militaire du royaume. Lors de la mort de l’amiral Villaret-Joyeuse, Frésia obtint le gouvernement provisoire de Venise, fit la campagne de Saxe, en 1813, à la tête d’une division de cavalerie, puis devenu commandant des provinces llly—

riennes, dont Fouché était gouverneur général, il mit dans un état de défense respectable les châteanx de Leybach et de Trieste. Dès que ces provinces eurent été évacuées, il passa en Piémont pour reprendre le commandement de l’une des divisions de l’armée de réserve qui s’organisait dans ce pays.

Chargé, le 1er février 1814, de défendre la ville et la rivière de Gênes, où’il se sou’tint jusqu’au 18 avril, malgré la vigueur des attaques et la faiblesse de ses moyens, il conclut alors, avec.l’amiral anglais Bentink, la convention la plus honorable, et sortit de Gênes avec les honneurs de la guerre. Ayant ramené ses troupes en France, une ordonnance du roi le créa chevalier de Saint-Louis.

Admis à la retraite le 24 décembre de la même année, et naturalisé Français le 7 décembre 181b, il fixa sa résidence à Paris, où il mourut en 1826.

FRESSINET (PHILIBERT, baron)

né à Marigny (Saône-et-Loire) en 1769, embrassa de bonne heure l’état militaire. Adjudant-général en 1797 dans les campagnes d’Allemagne, de Suisse et d’Italie en 1799. Sa conduite à la bataille de Taufers lui valut le grade de général de brigade. Après avoir secondé Champion-net en Piémont, et donné de nouvelles preuves de courage et d’habileté dans toutes les rencontrés et surtout à Gênes, au passage du Mincio et sur les bords du Tagliamento, il partit en 1802 avec l’expédition de Saint-Domingue. Ce fut lui qui eut la commission de conclure avec Christophe et Toussaint-Louverture la négociation qui amena leur soumission. Néanmoins Leclerc le renvoya en Europe pour1 des motifs mal connus. A son retour en France, il fut exilé et ne reprit du service.que cinq ans après. Il obtint en 1812 un commandement dans le 6e corps, joignit le prince Eugène et

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