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penser les braves qui se distingueraient.

Fait prisonnier quelques jours après au combat de Connangen,, où le général en chef n’ayant plus avec lui que 4,000 hommes environ, fut forcé de capituler, Fontaine revint en France le A nivôse au VII, par suite d’échange.

Il fut aussitôt envoyé à l’armée du Danube, sous les ordres du général Jour-dan.

Le 30 ventôse, à la bataille d’Ostrach, le général Lefebvre comptait encore, outre les troupes qu’il avait directemeut sous ses ordres pour la défense de sa position, sur un bataillon de la 58e, 4 compagnies de la 25e légère, 3 escadrons du 5e hussards, un du 1" de chasseurs, et 2 du 17’ de dragons ; ces troupes, commandées par l’adjudanl-général Fontaine, avaient été dirigées la veille sur Hoskirch.

Fontaine ayant reçu l’ordre de se replier sur Ostrach, mais ayant été prévenu par l’ennemi, il se trouva à l’entrée du village pris entre deux feux.

Ne pouvant tenter le passage sans être entièrement défait, il profita d’une brume épaisse qui dérobait sa colonne aux yeux de l’ennemi, et remontant l’Ostrach par la rive droite de ce ruisseau, sur lequel il ne trouva aucune issue praticable, il fut forcé de s’avancer jusqu’à Riedhausen où, après avoir soutenu un combat avec une forte colonne autrichienne, il parvint à opérer sa jonction avec la 2" division.

Cette retraite, à la fois dangereuse et difficile, et qui exigeait un grand sang-froid et beaucoup de courage, fit infiniment d’honneur à l’adjudant-général Fontaine, qui reçut à cet égard les éloges les plus flatteurs de la part du général en chef.

Passé à l’armée du Rhin, il se trouvait au blocus de Philisbourg, lorsque, le 10 fructidor de la même année, l’ennemi

fit une sortie avec l’intention de détruire les ouvrages qui se trouvaient à Klein-Hollande, sur la rive gauche du Rhin.

Le général Laborde envoya à sa rencontre l’adjudant-général Fontaine, avec 125 hommes d’infanterie et 22 cavaliers, pour repousser cette tentative.

Après un combat de deux heures, dans lequel il montra beaucoup de zèle et de talent, cet officier força l’ennemi à rentrer dans la place avec une perte de 25 hommes tués et de 30 faits prisonniers. Aux affaires de Bruchshall et de Dour-lacii, il fut blessé de plusieurs coups de sabre.

Se trouvant à Paris, le 18brumaire an VIII, les services qu’il rendit dans le cours de cette mémorable journée lui valurent un sabre de la manufacture de Versailles, dont le premier Consul lui fit présent comme un témoignage de sa reconnaissance et de sa satisfaction.

Employé le 20 pluviôse suivant à la 26e division militaire, commandée par le général Lovai, qui.fut chargé, pendant cette campagne, de la direction supérieure de la défense des places d’Ehreim-brestein, de Cassel, de Mayence, de Dus-seldorff, Fontaine fut plusieurs fois chargé de missions importantes qui furent couronnées d’un plein succès.

Le 1" vendémiaire an X, il reçut des lettres de service comme chef d’état-major de la 24" division militaire, et il en exerça les fonctions jusqu’au 5 brumaire an XII, époque à laquelle il fut employé au carnp de Saint-Omer, d’où H passa à celui de Brest le 5 frimaire suivant.

Membre de la Légion-d’Honneur le 23 vendémiaire, il passa comme chef d’état-major de la 2e ■division de grosse cavalerie de la grande armée, le troisième jour complémentaire de l’an XII, et fit en cette qualité les compagnes d’Autri-

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