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il a depuis exercé quelques missions diplomatiques, il est grand-croix de la Lé-gion-d’Honneur. Madame de Flahaut, dont les romans ont obtenu tant de succès, et qui épousa en seconde noces M. de Souza, était la mère du général.

FLAYELLE (LOUIS-FRANÇOIS-JOSEPH)

baron de Bourdonchamp, né le 29 novembre 1762 àVendégisaux-Bois (Nord). Après avoir servi pendant deux ans dans la garde nationale de Lille, il suivit pendant trois autres années un cours de mathématiques dans cette ville, fit quelques études préliminaires à l’École du génie, et entra dans cette arme en qualité d’adjoint le 29 avril 1792 ; il se trouva au siège de Lille, aux attaques du pont Rouge, de Warneton et de Warvick, sur la Lys ; au siège de la citadelle d’Anvers, au passage de la Meuse, à Wessin, et à la prise de Ruremonde.

A la suite de cette glorieuse campagne, Flayelle fut nommé lieutenant de 1" classe le 28 novembre 1792, et capitaine de 5’ classe le Ie" janvier 1793. Chargé, dans le mois de mars suivant, de soutenir la retraite de Dumouriez, il s’acquitta de cette mission avec autant de courage que de talent.

Passé à l’armée du Midi en l’an If, il partagea les dangers et les privations des troupes chargées du siège de Toulon, fut nommé capitaine de 4e classe le 16 brumaire, et se distingua le 17 frimaire aux trois assauts de la redoute anglaise, où il conduisait la colonne de gauche à la tête des chasseurs des Vosges. Le 18 pluviôse, il reçut l’ordre de se rendre à Maubeuge, menacé par l’ennemi, qui déjà avait ouvert la tranchée sur la rive gauche de la Sambre, où il fut atteint d’une balle à la jambe droite. Le 4 fructidor, il obtint le brevet de chef de bataillon. Dans le cours de cette campagne, il s’était trouvé aux sièges de Charleroi, de Landrecies et du

Quesnoy, et à la prise de Valenciennes, où il commandait la principale attaque. Passé à l’armée de Sambre-et-Meuse le Ie’ vendémiaire an 111, il se signala au siège de Maëstricht, pendant lequel il conduisit avec sa bravoure accoutumée l’attaque de Wick.

Chef de brigade le 19 brumaire, il était retourné dans la place du Quesnoy, lorsqu’un arrêté du Comité de salut public, du 14 floréal, lui prescrivit de se rendre à l’armée des Pyrénées-Occidentales. Il y commanda la ville et la citadelle de Saint-Sébastien, les ports du passage de Guataria et le camp retranché établi sous les murs de la place. Aux combats de Salvatiéra, avec 2o dragons qu’il fit embusquer, il prit deux bâtiments anglais chargés de 400 tonneaux remplis de chanvre et d’eau-de-vie, et se distingua encore aux affaires de Miranda, de Fuente-Alaro, lors de l’expédition de la Biscaye et de la vieille Castille sur les bords de l’Elbe. Rappelé par ordre de la commission du mouvement des armées, il arriva à Lille, le 20 frimaire an IV, pour y remplir lès fonctions de sous-directeur des fortifications. Désigné, le 4 floréal an V, pour faire partie de l’armée de Rhin-et-Moselle, il se rendit immédiatement à son poste ; mais le repos de cette armée ayant permis au colonel Flayelle de continuer son service à Lille, il y resta jusqu’au Ie* vendémiaire an VI, époque à laquelle il obtint du ministre de la guerre l’autorisation de se rendre à Metz, avec la faculté de suivre l’instruction de l’École du génie. Il avait été quelque temps auparavant employé aux travaux du fort de Kehl et dans les avant-postes.

Le 25 messidor an VII, il alla prendre à l’armée du Rhin le commandement du génie du centre, fut nommé sous-directeur des fortifications le 14 thermidor

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