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Rentré en France après la capitulation d’Alexandrie, le 3e régiment de dragons. vint tenir garnison à Versailles pendant les ansXet XI ; et fit partie de la deuxième réserve de l’armée des côtes de l’Océan, pendant les ans XII et XIII. Confirmé dans ces deux derniers grades par arrêté du premier Consul, du 10 vendémiaire an XII, et maintenu comme colonel à la tête du 3" dragons, Fiteau fut créé membre et officier de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII. 11 fit les campagnes de l’an XIV et de 1806, en Autriche et en Prusse, avec la 1" brigade de la 2e division de dragons, à la réserve de cavalerie de la grande armée. Il se trouva au passage du Lech, à la prise de Wels, au passage de la Traunn et à la mémorable journée d’Austerlitz, et partout il fit preuve de bravoure et de capacité.

Créé commandeur de la Légion-d’Honneur le 4 nivôse an XIV, en récompense ce ses brillants services, il fut appelé à exercer les fonctions de colonel-major dès dragons de la Garde impériale le 13 septembre 1806, peu de temps après la création de ce corps d’élite, dans lequel il servit jusqu’au 25 mars 1809, époque à laquelle il fut nommé général de brigade et commandant de la 2e brigade de la 2e division de cuirassiers ( général Saint-Sulpice), à la, réserve de cavalerie de l’armée d’Allemagne.

Blessé grièvement le 6 juillet suivant, à la bataille de Wagram, où il se couvrit de gloire, l’Empereur lui conféra le titre de comte de Saint-Étienné, avec une dotation. A peine convalescent, il fut appelé au commandement du département du Léman (7e division militaire), le 5 août 1810. Mais le général Fiteau était d’une organisation très-faible, et les souffrances que lui occasionnaient ses blessures avaient encore altéré ses facultés intellectuelles ; dans un moment d’alié- T. 1.

nation, il se tua d’un coup dé pistolet dans son appartement, à Genève, le 14 décembre de la même année.

FLAHAUT DE LA BILLARDERIE (AUGUSTE-CHARLES-JOSEPH, comte de)

né à Paris, le 20 avril 1785, {ils d’un officier général, il entra à l’âge de 15 ans dans un corps de volontaires à cheval, organisé pour accompagner le premier Consul en Italie. Il devint capitaine aide-de-camp de Murât, puis chef d’escadron dans un régiment de chasseurs à cheval, colonel aide-de-camp du prince de Neuf-châtel ; il combattit, avec distinction, en Portugal, en Allemagne, en Espagne et en Russie. Promu au grade de général de brigade en 1813, il devint aide-de-camp de Napoléon, se signala à la bataille de Dresde et fut alors élevé au grade de général de division (24 octobre 1813). Il se rendit le 22 février 1814 auprès des plénipotentiaires russes, autrichiens et prussiens pour traiter d’un armistice, mais ses propositions ne furent pas acceptées. Le titre de comte et le grade de commandeur de la Légion-d’Honneur lui furent accordés dans la même année. Le général Flahaut, après le retour de l’île d’Elbe, avait repris son service auprès de l’Empereur ; il fut nommé Pair de France, et défendit à la Chambre, après le désastre de Waterloo, le rapport du ministre de la guerre attaque par Ney, donna des détails sur les opérations de Grouchy, certifia que ce maréchal avait alors,40,000 hommes sous ses ordres, et appuya avec chaleur la proposition de Lucien en faveur de Napoléon II.

Après la seconde Restau ration, Talley-rand fit rayer son nom de la liste des personnes qui devaient être exilées de France. Toutefois on engagea M. de Flahaut à s’éloigner pour quelque temps. En 1830, il réprit sa place à la Chambre des Pairs et dans les rangs de l’armée ; 54

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