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ployé, et on l’admit à la retraite le 1er janvier 1816.

Elevé à la dignité de grand officier de la Légion - d’Honneur par ordonnance royale du 1" novembre 1828, il vivait retiré dans sa terre de Rouge-Maison, près de Vailly (Aisne), lorsqu’il fut assassiné, à coups de couteau, par un de ses domestiques, le nommé Venturim (Jean-Pierre), le 6 décembre 1839.

Il ne succomba pas de suite à ses nombreuses blessures, et mourut le lendemain 7, après avoir légué, par son testament, une somme de 20,000 francs à la ville de Vailly, 4,000 francs à l’église, et chargé le général vicomte de Latour-Foissac, son légataire universel, de remettre 10,000 francs au département de l’Aisne pour la direction à donner sur le territoire de Vailly, au chemin de grande vicinalité d’Urcel à Fère-en-Tardenois.

FEREY (CLAUDE-FRANÇOIS, baron de Rozengalh)

naquit à Auvet ( Haute-Saône), le 201 septembre 1771. Le -19 mars 1787, il entra comme soldat dans le Ile régiment de chasseurs à cheval.

Brigadier le 20 février 1788, maré-chal-des-logis le 20 juillet 1790, il passa le 9 décembre 1791 dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, où, d’abord simple garde, il devint rapidement brigadier et maréchal-des-logis.

Ce corps ayant été dissous le 30 mai 1792, Ferey, nommé, le 9 juillet suivant sous-lieutenant au régiment du roi, fut élu, le 12 du même mois, adjudant-major au 9e bataillon des volontaires de la Haute-Saône, avec lequel il fit à l’armée du Rhin la campagne de cette année et se trouva dans Mayence lorsque, le 22 avril 1793, les Prussiens formèrent le blocus de cette place. Blessé pendant ce siège d’un coup de feu au genou gauche, il fut nommé, le 1er juillet, capitaine de grenadiers du bataillon des chasseurs francs de Mayence, que l’on dirigea sur la Vendée aussilôt après la capitulation qui eut lieu le 23. Le 4 août, choisi pour aide-de-camp par le général Mari-gny, il n’en remplit les fonctions que durant peu de jours.

A la suite d’un combat entre Tiffauge et Clisson, pendant lequel, remplaçant les deux commandants de son bataillon, mortellement blessés, il soutint la retraite de l’armée, les généraux Canclaux et Kléber lui décernèrent, le 1" septembre, le grade de chef de bataillon. Il fit les campagnes de l’an II à l’an V, aux armées dé l’Ouest et des côtes de l’Océan, et celle de l’an VI à l’armée Ae Sambre- et-Meuse.

Le 23 germinal, il se distingua au passage du Rhin, à Neuwied ainsi qu’au combat devant Wisbaden. A cette dernière affaire, il fit mettre bas les armes au bataillon des chasseurs du Loup et à 300 Croates.

Employé l’année suivante à l’armée d’Angleterre en l’an VIII et en l’an IX, et celle d’Italie, il se signala de nouveau à la bataille de Montebello, et, quelques jours après, devant Alexandrie. Envoyé en l’an X à l’armée du Portugal, il fut nommé, le 11 fructidor, général de brigade, etattaché enl’anXIà la2e division d’infanterie au camp de Saiht-Omer. En l’an XII, il devint membre et commandant de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial. Il fit partie du 4" corps de la grande armée en l’an XIV, et prit part aux glorieuses campagnes d’Allemagne et de Pologne.

Promu le 3 octobre 1810, au grade de général de division, il montra une grande valeur au combat de Fuentès-da-Onara et à celui de Foz-Arunce les 15 mars et 5 mai 1811, et fut tué le 22 juillet 1812 à la bataille des Arapyles.

Son nom est inscrit sur le côté Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

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