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1792 au commandement en troisième de ’■ l’École des élèves, il y fut utilement employé pendant deux ans. Il avait reçu, le Ie’ janvier 1791, la croix de chevalier de Saint-Louis.

Nommé chef de bataillon sous-directeur d’artillerie à Strasbourg, le 10. brumaire an II, et chef de brigade directeur des forges le 15 ventôse même année, Favre a fait les guerres des ans II, III et IV dans la Vendée, où il fut, en outre, employé extraordinairement, pendant cette période, par le Comité de salut public, par le ministre de la guerre et par celui de la marine : il s’est trouvé aux attaques dirigées contre les insurgés aux environs de Gholtet et de Saint-André.

Dans l’incendie de Meudon, en germinal an IV, il fut grièvement blessé au pied droit, en se précipitant au milieu d’une explosion de 164 obus, aGn d’intercepter une communication qui allait, porter le feu à 170 mille de ces projectiles et à un magasin contenant 30 milliers de poudre. Ce fait a été considéré comme une action d’éclat par le Comité de salut public, qui le consigna dans le registre de ses délibérations, et en fit faire une mention honorable dans les journaux du temps. Passé à l’armée de Sambre-et-Meuse, il s’y fit remarquer, en l’an V et en l’an VI, aux batailles de Neuwied, à l’assaut de la redoute d’Esterdorff, au.blocus d’Erhenbreistein et de Mayence, et dans toutes les affaires partielles qui eurent lieu devant ces deux places. La campagne d’Allemagne de l’an VII ne lui fit pas moins d’honneur : il s’y signala dans les diverses rencontres avec l’ennemi et reçut les encouragements les plus flatteurs de la part des officiers généraux sous les ordres desquels il servait.

Rentré dans l’intérieur au commencement de l’an VIII, il fut chargé par le ministre de la guerre de l’inspection des

forges de la République. Envoyé à l’armée des côtes de l’Océan en l’an XI, il y reçut le 19 frimaire an XII, la croix de la Légion-d’Honneur et le 25 prairial suivant celle d’officier du même ordre. Pendant ces dernières campagnes, il s’empara, sur les côtes de Calais, d’une chaloupe canonnière anglaise, la Woid-lar, armée de 18 caronades de vingt-quatre. Le colonel Fabre était employé à Maëstricht à la fin de l’an XIII, lorsqu’il reçutl’ordre de se rendre à la.grande armée, où il fit les campagnes de l’an XIV à 1807 avec le 1" corps de l’armée de réserve.

Désigné pour faire partie de l’armée d’Espagne, il assista au siège de Girone en juillet et août 1808, et y fut blessé deux fois. La même année, il fit prendre le large, avec 2 seules pièces de bataille bien dirigées, à une frégate anglaise et à 3 chaloupes canonnières espagnoles qui interceptaient le passage des colonnes françaises ; il s’est trouvé dans les combats et affaires partielles qui ont précédé et suivi le blocus et l’attaque de la place de Barcelone ; il y reçut une blessure, eut ses habits criblés de balles et un cheval tué sous lui. Le 4 février 1811, il se défendit corps à corps contre trois Espagnols qui cherchaient à le faire prisonnier, et reçut dans cette lutte cinq blessures à la tête et au genou. Vers ce temps, Napoléon le nomma baron de l’Empire. Après les guerres de 1809 à 1811, il passa à l’armée de Catalogne, où il servit jusqu’en 1814.

Rentré enFrance àla fin de cette année, il adressa sa soumission à Louis XVIII, qui le nomma commandeur de la Légion-d’Honneur le 17 mars 1815. Mis à la retraite de maréchal de camp le 6 octobre suivant, il reçut, le 11 décembre 1816, le brevet honorifique de ce grade. 11 avait, lors de sa mise à la retraite,

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