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de réserve de l’état-major général le 22 mars 1831 ; puis rentra dans sa position de retraite le 1" mai 1832. Il est mort le 14 février 1837.

ÉVAIN (LOUIS-AUGUSTE-FREDERIC, baron)

né Je 15 août 1775 à Angers, entra, le l" septembre 1792, comme élève sous-lieutenant à l’école d’artillerie de Châlons, passa lieutenant en second au 6e régiment d’artillerie à pied, le Ie’juin 1793, servit à l’armée du Nord pendant les campagnes de 1793 à l’an III, obtint le grade de lieutenant en premier, le 13 nivôse an II, et celui de capitaine en troisième, le 20 germinal en III.

Envoyé en résidence sur les côtes de Normandie au commencement de l’an IV, il y servit jusqu’en l’an VII, fit les campagnes des ans VIII et IX à l’armée du Rhin et fut nommé capitaine en deuxième, le 13 frimaire an IX. Détaché en cette qualité, le 19 floréal de la même année, à l’état-major d’artillerie de l’École d’application de Châlons, il passa capitaine en premier, le Ie’ pluviôse anX. Aide-de-camp du général Éblé, le 8 pluviôse an XI, il servit pendant les ans XI et XII aux armées de Batavie et de Hanovre, devint chef de bataillon, le 6 brumaire an XII, puis chef de l’état-major général du génie au camp d’Utrecht, le 16 frimaire. Le 24 du même mois, il entra au 6e régiment d’artillerie à pied, fut attaché le 11 ventôse à l’équipage d’artillerie de l’armée deHanovre,et membre de la Légion-d’Honneur, le 25 prairial ; il fut appelé, le 4 messidor de la même année, auprès du général Gassendi, chef de.la 6’ division du*ministère de la guerre. Nommé, le 11 ventôse an XIII, sous-directeur du génie à Paris, et désigné, le 16 messidor suivant, pour travailler au Code militaire, il devint colonel, le 9 février 1809, et attaché en cette qualité à la 6e division (artillerie) du ministère de la guerre, il remplit les fonctions de commissaire près l’administration des poudres et salpêtres, par décision du 28 mars 1809, et celle de membre du comité central, le 3 juin 1811. Administrateur habile et intégre, l’Empereur récompensa, par le grade de général de brigade (12 avril 1813) l’étonnante activité avec laquelle il organisa le matériel de l’artillerie, anéanti par nos désastres de 1812 en Russie.

Conservé chef de la direction de la division de l’artillerie au ministère de la guerre, pendant la première et la seconde Restauration, il fut nommé chevalier de Saint-Louis, le 27 juin, et officier de la Légion-â" Honneur, le 29 juillet 1814, puis baron à la fin de la même année. Le 26 septembre 1815, envoyé à Douai, commandant de l’École d’artillerie, il vint reprendre au ministère de la guerre son ancienne position à la direction d’artillerie, par décision du 1" mai 1817, et passa la même année directeur de l’artillerie et du génie au même ministère. Promu maréchal de camp par ordonnance du 15 avril 1818, et chargé avec ce nouveau grade de tout ce qui avait rapport au cours normal d’enseignement mutuel établi à la caserne de Babylone, à Paris, le roi l’éleva au grade de lieutenant-général, le 3 janvier 1822, et l’appela aux fonctions d’inspecteur général de l’artillerie. Il avait reçu, le 18 mai 1820, la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur. Mis en disponibilité pour cause de santé, le 9 mars suivant, et admis, sur sa demande, à la retraite, le 7 avril 1824, il se retira à Paris.

Réintégré en 1830 sur le cadre de réserve, le baron Évain alla porter ses talents en Belgique, y reçut des lettres de naturalisation et fut nommé ministre de la guerre. Il n’était pas possible, a dit un biographe anglais, de rencontrer,

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