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le 4 nivôse an V. Le 7 pluviôse, à l’affaire de Bassano, où il commandait la 27e. légère, qui formait l’avant-garde de la division Augereau, il reçut un coup de feu à la joue droite et un autre à la cuisse. Le 10 ventôse suivant, Bonaparte lui confia le commandement de la place de Boulogne, et, le 26 pluviôse an VI, le général Alexandre Berthier le nomma commandant de la province d’Umbria, en Romagne ; mais il retourna à Bologne le 4 prairial suivant. Le 2 germinal an VII, il dirigea l’avant-garde de la division qui marcha sur la Toscane, et commanda la place de Florence le 6 du •même mois.

Pendant le temps qu’il exerçait ses fonctions à Florence, le commandant Espert marcha plusieurs fois à la tête des détachements envoyés contre les insurgés d’Arezzo et d’autres lieux, et chaque fois, il les battit, les dispersa, leur prit leur artillerie, et fut assez heureux pour maintenir la tranquillité dans cette contrée. Lors de l’évacuation de la Tos-cane, le 17 messidor suivant, il conduisit à Gênes l’arrière-garde de la division. Appelé le 16 thermidor, il retourna à Gênes le 3 nivôse an XIII. Il fit partie de l’état-major du général en chef Mas-séna. Le 28 germinal de la même annnée, à Voltri, où il commandait dix-sept compagnies de grenadiers formant la réserve, il reçut un coup de feu à la jambe gauche. Le 22 floréal suivant, envoyé sur une barque pour porter des ordres à l’aile droite de l’armée, il fut pris par un corsaire autrichien sous le cap Noli. Echangé le 24 prairial de la même année, il vint reprendre ses fonctions au quartier général de l’armée d’Italie. On lui confia le 3 thermidor le commandement de Lucques, qu’il conserva jusqu’à l’évacuation de celle place. Mis en réforme le 8 messidor, et rappelé à l’activité, il re-

prit le commandement de Bologne le 10 ventôse an X.

Placé comme chef de bataillon à la suite, le 1er germinal, dans la 34e demi-brigade, il passa comme titulaire dans la 110" le 7 • prairial, et dans le 55° régiment d’infanterie de ligne le 1-1 fructidor an XI. Major du 108e régiment de la même arme le 30 frimaire an XII, et membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal, il fit les campagnes de Prusse et de Pologne, et se distingua, le 16 fé-vrierl807, à Ostrolenka, où il fut nommé officier de la Légion-d’Honneur. Sa brillante conduite à Friedland lui valut le grade de colonel à la suite, le 28 juin. Le 10 novembre de la même année, l’Empereur le nomma colonel titulaire du 42" d’infanterie de ligne, et, le 17 mars 1808, il lui accorda une dotation de 4,000 francs de rente. Il fit la campagne de 1809 avec la grande armée, et fut très-grièvement blessé au bras gauche, le 14 juin,, à la bataille de Raab.

Passé à l’armée d’Espagne, il fit les guerres de la Catalogne et d’Aragon jusqu’en 1814. Chargé, par le général Sou-ham, de tourner la position de l’ennemi, à la tête du 42% il concourut, après trois heures d’une vive fusillade, à la prise de Santa-Colonna et à la déroute complète des Espagnols, qui perdirent 2,000 hommes tués, blessés ou prisonniers. Le 20 février 1810, à l’affaire de Vich, en Catalogne, le 42e de ligne soutint, depuis huit heures du matin jusqu’à quatre heures du soir,’les efforts de l’armée espagnole, forte de 12,000 hommes d’infanterie et de 1,200 cavaliers. Renforcé par le 3e bataillon du Ie’ léger, le colonel Espert fit battre la charge et enfonça le centre de l’ennemi, prit un drapeau, six cents chevaux, el fit deux mille huit cents prisonniers, dont cent trente-quatre officiers. Dans cette affaire, il reçut quatre coups de feu ; le premier perça son chapeau,