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en 1789. Son père était magistrat. Élève de l’École polytechnique en 1807, ~il passa sous-lieutenant élève à l’École d’application de l’artillerie et du génie en ’1809.

Parti en 1810 pour l’armée d’Espagne et nommé lieutenant dans le 6e d’artillerie à pied, il fut cité honorablement aux sièges de Badajoz et de Campo-Mayor, et à la bataille d’Albuera, où il commandait une batterie. Aide-de-camp du général Bouchu, commandant l’artillerie du 5e corps en 1811, il fit en cette qualité la fin de la campagne de 1811, celle de 1812 et se signala dans plusieurs combats, notamment au siège de Chinchilla, qui lui valut la décoration, en février 1813.

Nommé capitaine en second le 28 juin, il fut employé à la manufacture d’armes de Kligenthal, puis à l’armée d’Allemagne, où il remplit les fonctions d’adjoint à l’état-major de l’artillerie, fut détaché auprès du directeur général des équipages des ponts, et coopéra à la construction du pont de bateaux à Meissen (Dresde). A la bataille de Dresde, il sauva ce pont en y ramenant les troupes et en les y maintenant, malgré le feu de l’ennemi.

M. Esperonnier se trouva à la bataille de Leipzig, coopéra à la belle défense de Torgau, où il enleva un canon au fort de Zinna.

Prisonnier de guerre en Silésie, après la capitulation-de Torgau, M. Esperonnier rentra en France en 1814, et fut employé comme aide-de-camp du général Bouchu, commandant de l’École d’artillerie de Grenoble.

En 181 5, il fut d’abord envoyé à l’armée des Alpes, puis au corps d’armée des Pyrénées-Orientales. Adjoint à la direction d’artillerie de Paris en 1717, il fut classé au i" régiment d’artillerie à cheval, et, en 1819, il fut employé à l’École polytechnique, comme capitaine en premier et aide-de-camp du général directeur de l’École.

En 1827, il fit la campagne et fut nommé chef d’escadron pour sa conduite au siège de Pampelune. Envoyé sur sa demande en 1828 au corps d’expédition de la Morée, M. Espe-ronnier y commanda l’artillerie jusqu’en 1835. H reçut du gouvernement grec la croix.de commandeur de l’ordre du Sauveur.

Rentré en France comme lientenant-colonel et nommé sous-directeur d’artillerie à Toulon, il fut député en 1834, commandant en second de l’École polytechnique en 1835, réélu député en 1837, promu au grade de colonel en 1838.

Député par réélection en 1838 et 1839, il siégea toujours au’ centre gauche. Le 5 juin 1846, le colonel Esperonnier fut nommé général de brigade, puis commandeur de la Légion-d’Honneur.

Mis à la retraite par le gouvernement provisoire, il en fut relevé par le décret du 31 août 1849.

ESPERT DE LATOUR (JEAN-BAPTISTE, baron)

né le 1er juillet 1764 à la Garde (Ariége), entra au service comme capitaine d’une compagnie franche de son département le 1" octobre 1792, et fit la campagne de cette année à l’armée des Pyrénées-Orientales. Passé au 4e bataillon de l’Ariége le 13 mai 1793, il y devint chef de bataillon le 15 vendémiaire an II etservit dans la même armée pendant les guerres de 1793 et des ans II, III et IV. Au siège de Rosés, il fut blessé d’un coup de feu au menton et d’un coup de sabre au bras gauche.

A la paix avec l’Espagne, il passa en Italie avec la 11e demi-brigade provisoire, qu’il commandait alors comme le plus ancien chef de bataillon ; cette 11e provisoire fut incorporée dans la 27e légère

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