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famille noble qui compte plusieurs brigadiers des armées dans les dix-septième et dix-huitième siècles. 11 embrassade bonne heure la carrière militaire ; quitta la France à la suite des troubles révolutionnaires et fit les campagnes de la Révolution sous les ordres du prince de Condé.

La bravoure, dont il donna des preuves en plusieurs occasions, lu^ fit obtenir la croix de Saint-Louis le 25 août 1796.

Après le retour des Bourbons en 1814, le comte d’Esgrigny fut élevé par le roi Louis XVIII au grade de maréchal de camp et nommé aide-de-camp du prince de Condé, qu’il avait toujours suivi fidèlement aux jours du malheur.

Il fut ensuite appelé au commandement militaire du département de Saône-et-Loire, et nommé, le 29 octobre 182.8, commandant de l’ordre de Saint-Louis.

A la Révolution de 1830, M. d’Esgrigny fut admis à la retraite et rentra dans la vie civile.

ESPAGNE (JEAN - Louis - BRIGITTE, comte d’)

général de division, naquit à Auch (Gers), le 16 février 1769. Entré le 6 juillet 1787 comme soldat au régiment de la Reine-Dragons, depuis 6e de l’armée ; il fut nommé capitaine le 2 septembre 1792, aux hussards dits les Défenseurs de la liberté et de l’égalité, depuis 6* régiment. Lieutenant-colonel le 30 novembre et adjudant-général le 23 septembre 1793, il acquit ces différents grades aux armées de Champagne et du Nord, sous les généraux Luckner, Rochambeau, Dumouriez ; et à celle des Pyrénées-Orientales sous Labourdonnaie.

Ce fut à l’armée de Sambre-et-Meuse que, nommé le 26 frimaire an V, chef de brigade, il prit le commandement du 8e régiment de cavalerie (cuirassiers). Il fit avec ce régiment, à l’armée de Mayence, sous Haty, la campagne, de T. 1.

l’an VI et celle de l’Allemagne sous Au-gereau, et partie de celle de l’an VIII à l’armée du Danube, que commandait Jourdan.

Le Directoire l’ayant nommé le 22 messidor, général de brigade, et l’ayant envoyé servir sous les ordres du général Muller, à l’armée d’observation, sa présence à cette armée fut de courte durée.

Le 7 thermidor de la même année, il rejoignit l’armée du Rhin, où, d’abord sous Laçombe et ensuite sous Moreau, il se distingua, le lo floréal an VIII, à la bataille de Moeskirch ; le 30 prairial, à celle d’Hochstedt, et le 8 messidor au combat de Neubourg. Chargé à cette dernière affaire d’attaquer l’ennemi sur les ’ hauteurs d’Unterhausen, il s’avança sur ce plateau avec les lct et 3e bataillons de la 84e demi-brigade ; après quelques efforts, la redoute fut enlevée, mais d’Espagne, blessé au bras., dut quitter le champ de bataille. L’année suivante, il combattit, le 12 frimaire, àHohenlinden.

Mis en non-activité le 1" vendémiaire an X, il eut, le 6 brumaire suivant, un commandement dans la 21’ division militaire, et il en était encore investi lorsqu’il fut nommé, les 17 frimaire et 25 prairial an XII, membre et commandant de la Légion-d’Honneur.

Promu au grade de général de division le 12 pluviôse an XIII, il alla à l’armée d’Italie prendre le commandement de la cavalerie légère. Le 12 brumaire an XIV, en poursuivant l’ennemi sur le chemin de Lonujo, il lui fit 600 prisonniers et parvint à gagner Leybach dans les derniers jours du mois. Passé en 1806 à l’armée de Naples, il eut pour mission de faire rentrer dans le devoir les insurgés calabrais, commandés par Fra-Diavolo, le plus déterminé et le plus féroce des galériens que Sidney-Smith, repoussé de l’île de Procida, avait débarqué sur le territoire napolitain,

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