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Paris et les scellés sur ses papiers ; mais au retour des Bourbons une ordonnance le rétablit dans ses droits et dans ses propriétés. Louis XVIII lui accorda, le 3 mai 1816, le titre de baron avec la croix de commandeur de l’ordre de Saint-Louis, et lui conféra, le 11 novembre de la même année, le commandement de la 3e division militaire (Metz), dont le territoire était presque entièrement occupé par les troupes alliées, et où il sut par ses efforts entretenir la bonne harmonie entre les habitants et les soldats étrangers.

Vers la même époque il accompagna le duc d’Angoulême lors de la reprise de Thionville par les troupes françaises. Il avait été envoyé à la Chambre des députés par le département de l’Orne, en 1815. Élu par le département de la Moselle, en 1816, il obtint en 1818 l’autorisation de venir siéger à la Chambre des députés, et quitta le commandement de la 3e division lors de son admission à la retraite, le 22 juillet 1818. Il est mort à Paris, le 12 septembre 1827.

ERNOUF (GASPARD-AUGUSTIN)

fils du précédent, naquit le 8 décembre 1777 à Alençon (Orne). Volontaire dans le 1" bataillon de ce département le 1er octobre 1791, il partit pour l’armée du Nord et se trouva, en 1793, aux affaires de Respon et de Hondscoote contre les Anglais, ainsi qu’au déblocus de Maubeuge, où il reçut un coup de feu qui lui fit une forte contusion au bras.

Nommé adjoint aux adjudants-généraux le 6 frimaire an II, il assista à la bataille de Fleurus et passa, le S pluviôse an IV, en qualité de sous-lieutenant, dans le 2e régiment de chasseurs à cheval à l’armée, de Sambre-et-Meuse.

Dans une reconnaissance qu’il fit sur la route d’Aschaffenbourg, le 6 messidor de la même année, il enleva, à la tête d’un détachement de 8 cavaliers, un parti ennemi de 30 hommes qui gardait un dépôt de 450 sacs de farine et de 2,000 sacs d’avoine.

Devenu lieutenant le 5 pluviôse an V, et capitaine le 5 thermidor an VI, il servit à l’armée de l’Ouest en l’an VII, se rendit à la fin de prairial an VIII à celle d’Italie, et fit les campagnes des ans IX et X au corps d’observation du Midi et dans le pays de Naples.

Attaché en l’an XII à la réserve de cavalerie de l’armée des côtes de l’Océan, il y fut nommé membre de la Légion-d’Honneur le 25 prairial, et passa l’année suivante en Hanovre, d’où il partit dans le courant de l’an XIV pour rejoindre la grande armée.

S’étant cassé la jambe en tombant de cheval pendant la route, il fut recueilli chez le maréchal Lefebvre, qui le prit pour son aide-de-camp le 15 mai 1806, et lui fit obtenir le grade de chef d’escadron devant Dantzig, le 17 mars 1807.

Employé en Espagne en 1808 et à la grande armée d’Allemagne en 1809, il fut mis en non-activité après la paix de Vienne, par suite de la rentrée du maréchal Lefebvre au Sénat. Le 22 octobre 1813, rappelé en activité et envoyé en qualité d’officier supérieur au corps d’armée d’Italie, il y fut fait adjudant-commandant chef d’état-major à la demande du Vice-Roi, le 15 mars 1814.

Rentré en non-activité à la paix et créé chevalier de Saint-Louis le 24 août suivant, officier de la Légion-d’Honneur le 17 janvier 1815, il n’exerça aucun emploi dans les Cent-Jours et fut admis à la retraite le 11 février 1824. Une ordonnance royale du 19 mai lui conféra le grade honorifique de maréchal de camp.

ESGRIGNY (JEAN-RENE DE TOUERME, comte d’)

est né en 1770, d’une ancienne