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d’officiers de la garde municipale, chez le commandant de la 3e division militaire, pour lui offrir, au nom de la ville, une épée d’or, en reconnaissance des services éminents que ce général lui avait rendus pendant le blocus.

Le général Durutte n’hésita point à se prononcer en faveur de Napoléon lors de son retour de l’île d’Elbe. « L’apparition de Napoléon, dans les circonstances présentes, est un malheur, dit-il à haute voix devant son ètat-major, cependant, il n’y pas à balancer : le pays est menacé d’une nouvelle invasion, notre devoir est de vaincre ou de mourir. »

L’Empereur lui ayant confié le commandement de la 4e division du premier corps formant l’avant-garde de la grande armée, le comte Durutte déploya un grand courage à Waterloo, où il reçut un coup de sabre qui lui fit une large blessure à la tête, et un autre qui lui abattit le poignet droit.

Mis à la retraite après le second retour des Bourbons, il se retira dans une propriété qu’il possédait en Flandre, et y mourut le 18 août 1837, à la suite d’une longue et douloureuse maladie.

DUVAL DE BLAREGNIES (ËDOUARD-HUBERT, baron)

longtemps connu sous le nom de DUVAL DE BEAULIEU. qui. est celui de sa famille. IL est né le 17 mai 1789 à Mons. Lors de son passage dans cette ville, à l’époque de son couronnement, Napoléon le désigna pour entrer dans les Pages, d’où il passa, en 1806, dans le 4e hussards en qualité de sous-lieutenant, puis dans le 5e avec le même grade. Il fit les campagnes de Prusse et de Pologne, fut blessé à Tilsitt ; envoyé en Espagne en 1808, il eut deux chevaux tués sous lui dans cette campagne ; rappelé à l’armée du Nord, nommé lieutenant, puis capitaine, il se distingua pendant toute la campagne de Russie, reçut la croix de la Légion-d’Hon-neur ; et fut attaché comme capitaine au 3e régiment des gardes d’honneur.

Nommé chef d’escadron, en 1814, il quitta le service de la France pour celui des Pays-Bas, fut nommé major du 5e de dragons, lieutenant-colonel, en 1819, dans le 3e cuirassiers, et peu après donna sa démission et rentra dans ses foyers.

Aux événements de 1830, les Montois le nommèrent commandant supérieur de la garde urbaine, et deux mois plus tard général commandant militaire de la province du Hainaut.

Il a été en disponibilité en 1841. Le général Duval est commandeur de la Légion-d’Honneur et officier de l’Ordre de Léopold.

DUTAILLIS (ADRIEN-JEAN-BAPTISTE-AMABLE RAMOND DU BOSC, comte)

né à Nangis (Seine-et-Marne) le 12 novembre 1760. Elève du génie en 1773, il prit du service comme cadet dans le corps de Nassau-Siegen, en 1779, et assista aux affaires de Jersey et de Cancale. En 1789 il entra dans la garde nationale parisienne comme capitaine adjudant-major du bataillon des Filles-Saint-Thomas. Capitaine au 14" bataillon d’infanterie légère, il combattit à Jemmappes, à Verviers, à Liège ; fut employé en Italie sous les ordres de Berthier ; après la bataille de Castiglione, il fut chargé par Bonaparte d’apporter à Paris les drapeaux pris à l’ennemi, et reçut du Directoire le titre de chef de bataillon et des pistolets d’Honneur. Il eut un cheval tué à Rivoli et un à Arcole ; prit part aux affaires de Balsano et de Brixen, repoussa avec six hommes un corps d’Autrichiens qui fermait le passage, perdit quatre de ses hommes, eut son cheval et ses vêtements criblés de balles et arriva, lui troisième, à Balsano où il avait une mission pour Joubert. Nommé colonel,