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de chasseurs à cheval. Il fit, en 1800, la campagne d’Allemagne, se distingua à la bataille de Moskirch, où il enfonça et détruisit une force triple de la sienne ; à Hohenlinden, et en 1805, au combat d’Ems.

Sa conduite à Austerlitz lui mérita le grade de général de brigade ; il s’en rendit digne de nouveau dans la journée d’Iéna, où ses charges impétueuses dégagèrent l’Empereur un moment exposé.

En 1807, il se distingua encore au combat de Glottau (Pologne), où il défit complètement l’arrièré-garde des Russes.

Commandant delaLégion-d’Honneur, le H mai 1807, puis chevalier de l’ordre du Lion de Bavière, il fut créé comte en 1808, et gouverneur de l’École militaire des Pages. Bientôt Napoléon le choisit pour l’un de ses aides-de-camp le 30juin 1810, etle fitcommandantdesgendarmes de la Garde. La même année, il suivit l’Empereur en Espagne, et s’y fit remarquer en détruisant une colonne anglaise avec 400 cavaliers de la Garde impériale.

Le 16 avril 1809, il fit la campagne d’Autriche et fut nommé général de division le 16 avril. Il combattit au passage de la Traunn, sur le pont d’Ebersberg, ainsi qu’à la bataille d’Essling, où il fut blessé et fait prisonnier ; ce qui le fit passer pour mort au moment de l’armistice. Le général Durosnel fut nommé grand officier de la Légion-d’Honneur en 1811, et reçut peu après l’ordre de l’Éléphant du Danemark. Il fit la campagne de Russie comme aide-major général, et c’est lui qui fut chargé de surveiller toute la cavalerie de la plus grande armée des temps modernes. Après la prise de Dresde en 1813, il fut nommé gouverneur de cette ville et y resta jusqu’à la capitulation.

A la première Restauration, le comte

Durosnel fut fait chevalier de Saint-Louis.

Pendant les Cent-Jours, Napoléon l’ayant nommé Pair de France et commandant en second de la garde nationale de Paris, les Bourbons le laissèrent en non-activité après leur retour.

Après la révolution de Juillet, la ville de Meaux l’envoya à la Chambre des dé-pulés, où il vota avec les centres. En mai 1832, il reçut la croix de grand officier et fut enfin nommé Pair de France, président du conseil général de Seine-et-Marne, aide-de-camp de Louis-Philippe.

Un mal incurable, suite de la retraite de 1812, retenait chez lui le général Durosnel quand, le 24 février 1848, la société s’écroula tout à coup comme dans un abîme. C’est ce mal profond qui, un an après ce désastre, a terminé à 77 ans, le o février 1849, la noble carrière de ce général.

DURRÏEU (ANTOINE-SIMON, baron)

né en 1775 à Grenade (Landes). Il se joignit en 1793 au corps de mille hommes qui, armés à leurs frais, partirent de Bayonne pour garder à la frontière les positions que la troupe de ligne ne pouvait occuper. 11 était capitaine à l’armée des Pyrénées-Orientales. La paix faite avec l’Espagne, il passa en Italie et combattit dans le Tyrol avec Joubert et Belliard. Plus tard, il était devant Malte, et il se distingua à la bataille des Pyramides.

Revenu en France pour cause de santé, il combattit courageusement à Marengo et au Mincio ; mais par une sorte de fatalité, il resta capitaine pendant quatorze années de travaux (depuis 1793) dans l^s guerres les plus actives. Enfin, ayant été blessé enCalabre, sousMasséna, il fut fait chef de bataillon, et dix-huit mois après colonel sur le champ de bataille de Wagram. A la campagne de Russie, il était chef d’état-major général du prince

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