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intérim l’armée d’Italie en 179ù. Il quitta le service lorsque son successeur Schérer fut arrivé, et se retira dans une solitude où il mourut à l’âge de 63 ans, en 1797 ; il en avait servi -43.

« Ce général, vieux capitaine de grenadiers, avait obtenu le grade de colonel, de général de brigade et de division dans les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée d’Italie.

« C’était un homme de 60 ans, d’un esprit droit, brave de sa personne, assez instruit, mais rongé de goutte et constamment au lit. » (NAPOLEON.)

DUMONCEAU (JEAN-BAPTISTE)

comte de Bergendaèl, maréchal de Hollande, général belge au service de France, membre delà seconde chambre des Pays-Bas, etc., né en 1760 à Bruxelles. Il s’était d’abord destiné à la profession d’architecte, pour laquelle il avait des dispositions marquées, et fit ses premières armes en 1788 comme volontaire. Son avancement dans cette carrière fut la récompense du plus brillant service ; devenu en peu de temps colonel d’un corps désigné sous le nom de Canaris (à cause de la couleur de son uniforme). il se signala en maintes occasions, notamment aux affaires de Falmagne et de Mont-d’Anseremme.

Il fut nommé général de brigade après" sa belle défense des approches de Lille contre le jeune comte de Bouille ; il passa ensuite, eu qualité de lieutenant-général, au service de la République batave, et plus tard fut revêtu de hautes distinctions par Louis Napoléon, roi de Hollande, quoiqu’il eût fait preuve d’une grande indépendance d’opinion.

Dans les diverses situations où il se trouva placé ultérieurement, Dumonceau se montra par-dessus tout l’homme de son pays ; et au rétablissement définitif, delà paix, il vint à Paris donner sa dé-

mission du service de France, et fixa sa résidence dans sa patrie, où il s’est vu entouré de la considération publique jusqu’à son dernier jour.

A une haute valeur Dumonceau joignait des talents très-distingués comme tacticien. Il a également rempli avec habileté quelques fonctions diplomatiques et administratives. Sa probité sévère lui avait mérité le surnom de général sans tache, sous lequel il était désigné par les soldats.

Il mourut à Bruxelles le 29 décembre 1821.

DUMONT D’URVILLE (JULES-SEBASTIEN-CESAR)

né à Condé-sur-Noireau (Calvados) le 23 mai 1790.

Il entra dans la marine en novembre 1807, à la suite de brillants examens, débuta à Brest sur le vaisseau l’Aquilon, passa successivement sur l’Amazone, le Suffren, le Borée et la Ville de Marseille, et parvint en 1812 au grade d’enseigne de vaisseau.

Le premier voyage de M. d’Urville eut lieu sur la Ville de Marseille, qui conduisit en 1814 le duc d’Orléans à Palerme, et qui l’en ramena avec sa famille.

En 1819, il accompagna.le capitaine Gauthier’dans ses belles reconnaissances àe la Méditerranée. L’année suivante, la reconnaissance complète du périple de la mer Noire fut exécutée.

M. d’Urville fut le premier à signaler à l’ambassadeur français à Constantino-ple, la Vénus de Melos, qui venait d’être • exhumée, et c’est sur la notice qu’il en avait tracée, que cette belle statue fut achetée par M. deMarcellus.

Nommé lieutenant de vaisseau en 1821, il s’unit à M. Duperré pour mettre à exécution un voyage de découvertes tracé par ces deux officiers et approuvé par le gouvernement.

Il en résulta le voyage de la Coquille,

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