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comme le soldat cimbre à l’aspect de Marius.

A son retour en France, Dumas encourut la disgrâce du premier Consul pour ses opinions républicaines. Il ne reçut même pas la croix d’Honneur, et '’Horatius Coclés français, après trois années de souffrances, causées par ses blessures, et plongé dans le plus grand oubli, mourut à Villers-Coterets, le 26 février 1806. Alexandre Dumas, l’un de nos plus illustres écrivains, est son fils.

DUMAS (le comte Mathieu)

né à Montpellier, le 23 septembre 1758. Entré au service à 15 ans en qualité de sous-lieutenant, dans le régiment de Médoc, nommé capitaine ’ et aide-de-camp de Rochambeau, il le suivit en Amérique. Il visita l’Archipel en 1784, pour reconnaître l’état militaire du Levant. Envoyé à Amsterdam en 87 pour défendre cette ville contre les Prussiens. Aide-de-camp du maréchal de Broglie en 89, et de Lafayette après la prise de la Bastille. Directeur du dépôt de la guerre en 91, puis commandant des gardes nationales de la province, fut chargé de ramener Louis XVI à Paris, après son arrestation à Varennes. Maréchal de camp et commandant de la 3’ division militaire, il organisa la lre compagnie d’artillerie à cheval qui ait existé en France. Député à l’Assemblée législative. Directeur des dépôts des plans de campagne pendant la Terreur ; député au Conseil des cinq-cents en 95. Provoqua l’établissement des Conseils de guerre aux armées. Proscrit au 18 fructidor et réfugié à Hambourg. De retour en France après l’établissement du Consulat, il organisa l’armée de réserve qui fit la conquête de l’Italie, il se distingua au passage du Saint-Bernard, et fut conseiller d’État à la paix. Ce fut lui qui proposa la création de la Légion-d’ Honneur ; grand officier

de la Légion et général de division en 1803. Ministre de la guerre à Naples, sous Joseph Bonaparte, puis grand Maréchal du palais et grand dignitaire de l’ordre des Deux-Siciles.

Il assista au passage du Danube le 4 juillet, à la bataille de Wagram, et fut chargé de l’exécution des conditions de l’armistice de Znaïm. Intendant de la. grande armée en 1812 ; blessé et fait, prisonnier à Leipzig en 1813, il ne rentra en France que sous la Restauration. :

Louis XVIII le nomma successivement, conseiller d’État honoraire, commissaire, de la vérification des litres des anciens officiers, directeur général, de la comptabilité des armées, commandeur de Saint-Louis, grand-croix de’la Légion-d’Honneur.

Pendant les Cent-Jours il reprit ses anciens titres et d’autres encore que Napoléon y ajouta, et fut mis en retraite, le 4 septembre 1816 ; nommé conseiller d’État et président du comité de la guerre en 4819, il fut rayé du service ordinaire à cause de son vote dans les élections de 1822 ; député de Paris en. 1828, il fut l’un des 221 en 1830. Inspec-, teur général des gardes nationales du royaume, conseiller d’État ordinaire et-pair de France en 1831.

Le général Mathieu Dumas a publié, entre autres ouvrages : Précis des événements militaires de 1799 à 1814, ou- : vrage très-estimé.

Il est mort à Paris, le 17 octobre 1837, âgé de 84 ans, en laissant la réputation ; d’un général habile, d’un législateur, consciencieux et d’un écrivain distingué..

DU MERBION (Pierre-Jadart)

né à Montmeillant en 1737, s’engagea en 1754 dans le bataillon des milices de Mazarin.

Général de division sous les ordres du général en chef Biron. Commanda par